L’économie “sociale” produit déjà 10% du PIB

Coopératives, entreprises récupérées et gérées par les travailleurs, associations de producteurs… Les entités économiques qui font passer l’humain avant la loi des marchés ont le vent en poupe et emploient aujourd’hui près d’un million de personnes en Argentine.

Par GVadmin Modifié le 8 avril 2013 à 17 h 58
Economie sociale et solidaire. © Ministerio de Desarrollo Social (Argentine)

Coopératives, entreprises récupérées et gérées par les travailleurs, associations de producteurs… Les entités économiques qui font passer l’humain avant la loi des marchés ont le vent en poupe et emploient aujourd’hui près d’un million de personnes en Argentine.

Agriculteurs de Salta.
Des agriculteurs de la province de Salta (Nord du pays). © Kris Haamer (Flickr.com)

Depuis 2001 et la grande crise argentine, l’économie sociale et solidaire s’est imposée comme l’un des principaux facteurs de développement du pays. Ce modèle, qui prône la participation active et démocratique de chaque travailleur aux processus de gestion des outils de production, a su offrir une alternative crédible aux recettes néolibérales lorsque celles-ci ont commencé à montrer leurs limites.

Le VIe Congrès fédéral de l’économie sociale a été l’occasion pour la ministre du Développement social Alicia Kirchner d’annoncer que ce secteur génère aujourd’hui un million d’emplois, dont 600 000 grâce au coopérativisme. Un système particulièrement apprécié dans le monde rural, puisque 22% de la production agricole est actuellement entre les mains de coopératives.

Un autre monde est possible...

Selon l’agence spécialisée Ansol, 10% du PIB est produit grâce à l’économie sociale : une performance inégalée au niveau du continent et dans le monde. Par ailleurs, la récupération des entreprises par les travailleurs au lendemain de la crise de 2001 s’est révélée être plus qu’une réponse transitoire au chômage de masse qui frappait alors le pays. Dix ans plus tard, on compte encore plus de 200 entreprises autogérées, qui emploient plus de 10 000  personnes à travers le pays.

Pour se développer, l’économie solidaire a toutefois pu compter sur le soutien du gouvernement, avec notamment la création par le ministère du Développement social d’un Institut national de l'associationnisme et de l’économie sociale. Alors que la croissance cherche son souffle au sein des pays développés et que les modèles basés sur la spéculation font l’objet de critiques toujours plus vives, l’ONU a décidé de déclarer 2012 "Année internationale du coopérativisme".

Selon les chiffres de l’Alliance coopérative internationale (ACI), la production des 300 coopératives les plus importantes de la planète équivaut déjà au PIB de la dixième économie mondiale.

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