Place à l’effort national après la COP17

Louise Hand, ambassadrice australienne lors de la conférence de Durban, répond aux interrogations de ses concitoyens et explique les thèmes forts développés par l’Australie pendant la conférence : taxe carbone et financement accéléré.

Par GVadmin Modifié le 25 juillet 2012 à 16 h 31
Jardin botanique de Brisbane. © Burning Image (Flickr.com)

Dans une interview donnée à Adopt a Negotiator, Louise Hand, ambassadrice australienne lors de la conférence de Durban, répond aux interrogations de ses concitoyens et évoque les thèmes forts développés par l’Australie pendant la conférence : taxe carbone et financement accéléré.

Earth Relay for Climate Action.
Une campagne de sensibilisation en faveur de l'environnement a traversé l'Australie tout le mois d'octobre. Ici à Brunswick, dans la banlieue de Melbourne. © Takver (Flickr.com)

Les Australiens étaient particulièrement intéressés par la COP17, étant eux-mêmes au centre d’une des plus importantes décisions nationales pour l’environnement avec le passage de leur taxe carbone. Louise Hand était donc fière de pouvoir rapporter cet événement aux autres délégués présents à Durban : en matière de réchauffement climatique, on est toujours à la recherche de bonnes nouvelles et la loi sur la taxe carbone en est une.

Cette loi tient compte de l’aspect d’équité intergénérationnelle, va changer la situation économique et aider à atteindre la limite des deux degrés maximum de hausse de température, tout en incitant à l’utilisation des énergies renouvelables. Dans une période d’urgence où les pays s’observent les uns les autres et comparent leurs actions, l’Australie devrait ainsi marquer des points !

Urgence Pacifique !

Le sentiment d’urgence a influencé les thèmes de la conférence, et il est justement l’un des plus importants pour le Pacifique : très vulnérable, il devra vite s'adapter aux conséquences du réchauffement climatique. Le ministre du Changement climatique australien Greg Combet a montré les mêmes préoccupations en mettant l’accent sur les mesures de financement accéléré. Du coup, Kyoto passe un peu au second plan pour Louise Hand :

Malheureusement, au niveau mondial, on s’attache encore trop au protocole de Kyoto et à sa deuxième période d’engagement qui ne changera pas grand chose pour les pays vulnérables. Dans cette période, les pays de l’annexe 1 (gros émetteurs) doivent réduire leurs émissions de CO2 et ils semblent être dans les temps. Mais ils sont dans les temps pour des critères fixés en 1992, qui ne correspondent plus du tout à la réalité.

Que l’Australie fasse de son mieux pour réduire ses émissions, c’est encourageant, mais pour aider l’Afrique, l'ambassadrice australienne à Durban préconise de réduire les émissions là où elles se produisent le plus et de forcer les pays gros émetteurs à prendre part, de n’importe quelle manière, en les associant à la tâche plus fermement.

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