Transformer la vase en énergie et en eau claire

Une entreprise néo-zélandaise fait d’une pierre deux coups en répondant à deux problèmes cruciaux : l’eau potable et l’énergie. Comment ? Grâce à la vase recyclée des bassins municipaux d’eaux usagées.

Par GVadmin Modifié le 19 mars 2013 à 17 h 42
Mare. © aussiegall (Flickr.com)

Une entreprise néo-zélandaise fait d’une pierre deux coups en répondant à deux problèmes cruciaux : l’eau potable et l’énergie. Comment ? Grâce à la vase recyclée des bassins municipaux d’eaux usagées.

La société Aquaflow, installée à Nelson (centre de la Nouvelle-Zélande), a développé une nouvelle manière de traiter les eaux usagées dans les stations d‘épuration en séparant le dépôt formé d’algues et de sédiments, de l’eau.

Le truc en plus, c’est que la récolte d’algues est ensuite désassemblée en plus de 100 composants chimiques. Ceux-ci peuvent être recyclés en carburants pour voitures ou avions, ainsi qu’en produits chimiques pour des produits commerciaux de santé, d’hygiène ou même textiles. Et le tout en 30 minutes, une durée infime comparée aux millions d’années requis pour les énergies fossiles !

Aquaflow s’était donné le défi de trouver comment réutiliser ces résidus et les transformer en produits prêts à la vente. Six ans et des millions de dollars plus tard, l’équipe a non seulement réussi mais est aussi devenue l’une des forces motrices d’une Nouvelle-Zélande plus propre et efficace.

Schéma Aquaflow. © Aquaflow

Le prochain objectif est de passer à plus grande échelle, et Aquaflow espère pouvoir financer cette étape en partie avec les profits de leur réutilisation de la vase : avec ce système, entre autres, la Nouvelle-Zélande pourra offrir des solutions d’énergie propre au niveau mondial.

Aquaflow vient de commencer des recherches en partenariat avec une des filiales de Shell, CRI Catalyst Company, installée au Texas. Ensemble, ils espèrent ouvrir un projet pilote, probablement aux États-Unis. Le ministère américain de l’Énergie s’intéresse aussi à Aquaflow pour ses techniques concernant les biocarburants. C’est un des domaines préférés des investisseurs néo-zélandais : faire de bonnes actions intelligemment et en tirer un profit financier. Nick Gerritsen, l’un des propriétaires d’Aquaflow, connaît la marche à suivre :

C’est facile de voir qu’il y a un gros potentiel, mais pour y parvenir, c’est un pas après l’autre, des efforts réguliers, et on fait attention à garder un esprit ouvert et pratique.

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