Les vraquiers brésiliens indésirables dans les ports chinois

Pour la première fois, un des vraquiers géants du mineur brésilien Vale a été autorisé à décharger dans un port chinois. Exception ou future règle ? Rien n’est encore sûr…

Par GVadmin Modifié le 24 juin 2013 à 17 h 32

Pour la première fois, un des vraquiers géants du mineur brésilien Vale a été autorisé à décharger dans un port chinois. Exception ou future règle ? Rien n’est encore sûr. Les lobbies du fret et de l’acier s’associent aux défenseurs de l’environnement pour interdire ces géants des mers.

Vale, seconde compagnie minière au monde et leader dans le minerai de fer, essaie de refaire son handicap face aux concurrents australiens sur le marché chinois. Pour réduire les coûts de transport, Vale a commandé 35 vraquiers démesurés. 6 d’entre eux ont déjà été livrés, mais la Chine refuse de les laisser décharger dans ses ports. Fin décembre 2011, le déchargement de 388 000 tonnes de minerai de fer par ‘Berge Everest’ dans le port de Dalian a-t-il changé la donne? Pas sûr.

Un vraquier en difficulté au Nord du Brésil

Quoi qu’il arrive, cette livraison redonne le sourire au géant brésilien. Elle intervient à un moment où Vale a bien besoin de bonnes nouvelles. Car, au large du Maranhao, un de leurs géants des mers est confronté à un problème majeur. Pour son voyage inaugural, chargé de 260 000 tonnes de minerai de fer, le navire penche dangereusement. Des fissures sont apparues dans la coque du vaisseau. Les experts coréens du chantier de construction, présents depuis début décembre sur le bateau, ne sont pas parvenus à résoudre le problème. Le minerai ne peux pas être déchargé dans le port de chargement, qui n’est équipé que pour charger. Le navire a été remorqué loin des côtes pour éviter une catastrophe en cas de cassure.

L'industrie chinoise ne voit pas l'arrivée de cette flotte d'un bon œil

Cette avarie du bâtiment brésilien peut servir de prétexte au gouvernement chinois pour ne pas autoriser la flotte de Vale à accoster en terre chinoise. C’est ce que souhaitent les transporteurs locaux. Ils craignent que ces navires, aux dimensions gigantesques, les éliminent de la compétition pour le transport de vrac. Les aciéristes chinois ne voient pas non plus d’un bon œil l’arrivée des géants de la Vale. La compagnie minière brésilienne pourrait utiliser cet avantage concurrentiel pour prendre le monopole du marché du fer. Et s’en servir par la suite pour imposer ses prix.

Pas impossible que le déchargement du 'Berge Everest' à Dalian ne soit qu’un coup sans suite. Une annonce qui réjouirait les défenseurs de l’environnement. Même si cette décision viendra certainement plus des pressions de deux secteurs vitaux de l'économie chinoise que de considérations environnementales…

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