La grande distribution se met au vert

Le Groupe Pão de Açúcar a annoncé une série de mesures environnementales pour réduire l’impact des émissions de carbone et le volume des déchets de ses supermarchés, bureaux et opérations sur internet.

Par GVadmin Modifié le 19 juillet 2012 à 17 h 23

Le Groupe Pão de Açúcar a annoncé une série de mesures environnementales pour réduire l’impact des émissions de carbone et le volume des déchets de ses supermarchés, bureaux et opérations sur internet.

La réseau de grande distribution Pão de Açúcar va arrêter de fournir des sacs plastique. ©Kate Ter Haar

La stratégie sera mise en place dès la fin du mois de janvier 2012, avec la suppression des sacs plastiques dans 700 supermarchés de l’Etat de São Paulo. Conformément à la loi qui donne la date du 25 janvier comme marquant la fin des sacs plastique distribués gratuitement aux consommateurs.

indique Hugo Bethlem, vice-président chargé des relations institutionnelles de Pão de Açúcar.

Des sacs plastique biodégradables, en amidon de maïs, vendus par les supermarchés de la chaîne au prix 0,20 R$ pièce (10 cents d’euros). Quelques magasins pilotes les proposent déjà depuis début 2011. Le succès n'est pas vraiment au rendez-vous, il ne faut pas s’attendre à ce que cette alternative soit choisie par plus de 5% des clients. Mais, à partir de février 2012, des «sacs écologiques longue durée» vont être mis en vente au prix de 2,99 R$ (1,30 €). Des sacs échangeables gratuitement quand ils sont usés.

Une stratégie de réductions des émissions bien contrôlée

Afin de surveiller ses émissions de carbone, la chaîne va utiliser le système allemand SAP qui fonctionne sur internet par le biais du cloud computing. C’est la première mise en place d’un système de ce type au sein d’un réseau de grande distribution en Amérique Latine. Le logiciel mesure sept catégories de polluants émises par 16 secteurs dont les bureaux, les 1.800 supermarchés et les opérations logistiques. Avec les données récoltées, une évaluation des pratiques les plus polluantes sera faite. Permettant au groupe de définir des stratégies de réduction des émissions.

Des conséquences sont à prévoir sur le modèle de distribution, l’infrastructure adoptée par le groupe et même la sélection des produits commercialisés. Des changements d'abord testés en simulation sur le logiciel. Bethlem l'affirme:

Importer un produit est bon marché, mais désormais le prix ne sera plus le seul critère. Les émissions de carbone seront aussi prises en compte et comparées avec celle d’un produit national.

Un des principaux objectifs de réduction concerne le transport des aliments et des produits de grande taille. Une des alternatives consiste à remplacer une partie des 1.700 camions fonctionnant au carburant traditionnel par des véhicules électriques, voire par des vélos dans le cas de produits plus légers.

Un programme cher à mettre en place

Le programme va élever le niveau de sélection des produits vendus. Le défi majeur consiste à rendre viable économiquement la nouvelle stratégie. Les actions de développement durable et de contrôle des émissions de carbones se feront également sentir dans la rémunération des managers qui seront incités à changer les pratiques de leurs secteurs d’affaires. Hugo Bethlem reste confiant.

Il se peut que le programme coûte cher à court terme, mais cela sera inversé par les économies futures.

Une stratégie payante

D’après Bob Phibbs, spécialiste américain de la grande distribution, les investissements en projets durables sont toujours plus nombreux et vont au-delà du simple coup marketing.

En plus d’être un argument fort pour les consommateurs et de distinguer l’entreprise pour son «bon comportement», il ne faut pas négliger la réduction des coûts sur le long terme, comme ceux de l’énergie, de l’eau et des emballages.

L’ex-président Bill Clinton s’est exprimé récemment sur ce thème face aux représentants de la grande distribution, insistant sur les bénéfices qui peuvent être obtenus par l’adoption de «bâtiments verts», utilisant des panneaux solaires et réutilisant l’eau.

L’économie de 25% obtenue grâce à l’adoption de l’électricité solaire dans les immeubles permet de rembourser à moyen terme l’investissement consenti pour son installation.

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