Au pays des ours polaires

L’île Wrangel, à l’extrême nord-est de la Russie, est un territoire de reproduction pour les ours polaires. L’un des plus beaux exemples de conservation d’un écosystème arctique.

Par GVadmin Modifié le 17 juillet 2012 à 17 h 16

L’île Wrangel, à l’extrême nord-est de la Russie, est un territoire de reproduction pour les ours polaires. L’un des plus beaux exemples de conservation d’un écosystème arctique.

L'île Wrangel abrite une importante population d'ours polaires. ©Martin Lopatka (Flickr)

L’île Wrangel, située en Tchoukotka et réputée pour sa population d’ours polaires, a été découverte au milieu du XIXe siècle. Déclarée zone de protection spéciale en 1976, elle est inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO. Elle n’est habitée que par quelques employés de la réserve naturelle et de la station météorologique.

Un paradis pour les ours polaires

Chaque année, environ 500 ours viennent ici creuser leur tanière et mettre bas. Certaines zones de l’île ont les plus fortes concentrations en tanières d’ours polaires de la planète, jusqu’à cinq par km².

En mars, seules les empreintes des ours dans la neige indiquent que le printemps est pour bientôt. C’est une expérience assez extraordinaire que de voir les mères et leurs petits s’étirer et rouler dans la neige, découvrir leur corps et le monde qui les entoure. Les premiers jours, ils rentrent tous les soirs dans leur tanière, à l’abri du froid et des tempêtes de neige, fréquentes sur l’île. Ils y accèdent par un couloir très étroit, creusé dans la neige, alors que la tanière pourrait facilement contenir cinq à six adultes.

Durant l’été, les ours sont hors de vue et chassent sur la banquise. En septembre, ce sont les morses qui occupent les plages de l’île Wragel, avant d’entamer leur migration annuelle. À l’approche de l’automne, alors que l’île se couvre de nouveau de glace, les ours reviennent et sèment la panique parmi les morses qu’ils chassent pour constituer des réserves de graisse. Repus, ils se prélassent sur les plages, nagent et se bagarrent amicalement.

Un secteur protégé

Alexeï Bezroukov, qui travaille sur la réserve naturelle de l’île, se méfie des ours:

Avant de se coucher, on vérifie qu’on a bien nos matraques sous l’oreiller.

Car les bêtes sont très curieuses et viennent renifler leur baraquement la nuit. Il faut alors les apeurer en tapant sur les murs.

Avec l’hiver, la glace couvre la mer et offre un vaste terrain de jeu aux ours. Seules les femelles restent sur l’île, attendant que les flans des montagnes se couvrent de neige et qu’une nouvelle génération d’ours blancs viennent s’ébattre dans cette neige.

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