Les vendeuses de sable de Kwanza

L’extraction et la vente de sable le long du fleuve de Cambogo est une activité de subsistance pour de nombreuses femmes des quartiers de Cabouqueiro et Quissala. Une activité nécessaire pour subvenir aux besoins de leurs familles.

Par GVadmin Modifié le 13 juillet 2012 à 12 h 26

L’extraction et la vente de sable le long du fleuve de Cambogo, dans la province de Cuanza-Sul, est une activité de subsistance pour de nombreuses femmes des quartiers de Cabouqueiro et Quissala. Celles-ci ne mesurent pas toujours les conséquences et les risques qu’elles affrontent pour subvenir aux besoins de leurs familles.

©Seth Glickman (Flickr)

Susana António, vendeuse de sable depuis 3 ans, considère l’activité qu’elle exerce comme étant loin de ce qu’elle imaginait faire un jour. Mais les nombreuses difficultés qu’elle a rencontré l’ont mises sur cette voie. Lorsqu’il s’agit de faire vivre sa famille, elle préfère ne pas réfléchir aux conséquences. Elle reconnaît néanmoins les risques de ce travail. Pour obtenir les résultats espérés, elle est obligée de plonger jusqu’au fond du fleuve et affronter les courants, ce qui la rend vulnérable aux accidents.

Une activité de subsistance

Pour elle, la vente de sable est une activité alternative, dans l'attente d'une opportunité d’emploi stable. Mais les offres d’emploi sont rares, surtout pour des gens à faible niveau de scolarité. Elle vend un mont de sable entre 3 000 et 4 000 kwanzas (24 et 32 euros), en fonction de sa taille.

Pour Júlia André, vendeuse de sable depuis 6 ans, l’argent gagné ne résout pas tous les problèmes. Mais il permet d’assurer l’alimentation et l’habillement des ses enfants. Elle considère que l’effort demandé par ce travail démontre les capacités et l’habileté des femmes, en tant que mère et chef de famille. Júlia regrette les faibles opportunités d’emploi destinées aux femmes et condamne l’attitude de nombreux chefs de famille pour la façon dont ils traitent leurs compagnes.

En plus de la vente de sable extrait du fleuve Cambongo, d’autres femmes se consacrent à la vente de gravier. La plupart d’entre elles sont des mères célibataires sans soutien familial. Toutes reconnaissent qu’il s’agit d’un travail qui exige beaucoup de sacrifices. Hélas nécessaires à leur survie et à celle de leurs enfants.

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