Un “vaccin” naturel empêche les fraises de pourrir

En stimulant leur système immunitaire, cette nouvelle substance permet aux plantes de lutter plus efficacement contre les champignons microscopiques. À la différence des pesticides, le procédé n’accroit pas la résistance des agents pathogènes aux traitements.

Par GVadmin Modifié le 6 juillet 2012 à 17 h 05

En stimulant leur système immunitaire, cette nouvelle substance permet aux plantes de lutter plus efficacement contre les champignons microscopiques. À la différence des pesticides, le procédé n’accroit pas la résistance des agents pathogènes aux traitements.

Un nouveau "vaccin" naturel pour ces fraises. ©versageek

Atilio Pedro Castagnaro, responsable du projet, affirme:

Il s’agit d’un produit non-synthétique, d’origine naturelle, présent dans les écosystèmes agricoles ; pas d’un antimicrobien. Il n’est nocif ni pour la santé humaine, ni pour l’environnement.

Agronome au Conseil national d’investigations scientifiques et technologiques (CONICET), le chercheur explique que le produit s’applique par simple aspersion sur le feuillage des plantes. Testé avec succès sur des fraisiers, il laisse entrevoir des applications très prometteuses pour d’autres cultures.

Le spécialiste explique:

Le principe actif de ce nouveau produit biotechnologique est une protéine isolée à partir du champignon pathogène, qui déclenche l’activation du système immunitaire des plantes avant qu’elles n’entrent en contact avec les organismes nuisibles. Ainsi, quand le pathogène "passe à l’attaque, les plantes possèdent déjà des défenses importantes, ce qui réduit les dommages provoqués par l’agresseur.

Cette méthode favorise une approche totalement différente de celle des pesticides conventionnels, qu’ils soient naturels ou chimiques. Le “vaccin” ne tue pas les micro-organismes, mais se contente de stimuler les mécanismes naturels de défense des plantes.

Une différence de taille, puisque l’utilisation immodérée de pesticides exerce une pression de sélection favorisant la prolifération des agents pathogènes les plus résistants. Ce phénomène oblige les industriels à créer constamment de nouvelles molécules, à mesure que les produits utilisés deviennent inefficaces.

Atilio Pedro Castagnaro déclare:

Grâce à ce produit naturel, il est possible de réduire de manière conséquente le recours aux pesticides chimiques. Notamment à l’époque des récoltes, lorsque l’utilisation de produits toxiques est la plus dangereuse pour la santé humaine.

Le plant de tomate est le prochain candidat au "vaccin". ©aligraney (Flickr)

La tomate, autre produit frais consommé directement après la récolte, doit être le prochain candidat au vaccin.

La firme Laboratorios Biagro SA se charge de commercialiser le produit. Elle doit entamer une nouvelle collaboration avec les scientifiques du CONICET pour appliquer le procédé à d’autres cultures intensives, comme le soja, le maïs et la canne à sucre.

Avec cette découverte, le secteur des biotechnologies argentines confirme sa vitalité. Alors que le gouvernement argentin vient d’annoncer la création de nouveaux sojas OGM résistants à la sécheresse.

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