SERIE: Les candidats à l’élection présidentielle et la crise française

Épisode 1: La réalité objective de Marine Le Pen et Eva Joly à l’élection présidentielle française. Comment Marine Le Pen et Eva Joly se positionnent-elles l’une par rapport à l’autre face à la crise française, au sens large du terme, et non pas seulement économique et sociale ?

Par Cathy Phouphetlinthong Modifié le 9 novembre 2012 à 17 h 18

Épisode 1: La réalité objective de Marine Le Pen et Eva Joly à l’élection présidentielle française

À quelques jours de l'élection présidentielle française, Valérie Fert, présidente de GMAP (Global Mutations Analysis & Prospective), présente une vision différente de celle-ci. Il ne s’agit pas d’un sondage ou d’une analyse de plus, mais de cartographies de la réalité objective obtenue à partir du système d’intelligence artificielle Globe Expert. Chaque jour, jusqu’au 21 avril, retrouvez une analyse de Valérie Fert sur Green et Vert.

Qu'est-ce qu'une réalité objective ?

À l’opposé des sondages qui reflètent des opinions, c’est une photographie faite à partir de données internationales, émanant de sources multiples, complexes, à la fois structurées et non-structurées : en d'autres termes, les big data. Cette « photographie » est analysée par un système d'intelligence artificielle, c'est-à-dire sans histoire, sans passion, sans préjugé. Le résultat est parfois conforme à ce que l'on sait, mais révèle aussi des stratégies et des affinités surprenantes.

Pour cette première analyse, la question soumise à Globe Expert est la suivante :

"Comment Marine Le Pen et Eva Joly se positionnent-elles l’une par rapport à l’autre face à la crise française, au sens large du terme, et non pas seulement économique et sociale ?”.

Deux candidates en rupture avec les autres prétendants

Dans la réalité objective, qui n’est pas celle des électeurs, Eva Joly et Marine Le Pen, face à la question de la crise française et au regard de Globe Expert, sont les deux candidates qui se démarquent le plus des autres. Leur niveau moyen de convergence avec l’ensemble des autres candidats sont respectivement de 32,62% et 34,17%.  Ce qui signifie que la candidate verte et celle du Front National partagent à peine un tiers de centres d’intérêts communs, qui ne sont pas forcément des idées communes, avec les autres candidats sur la question de la crise française.

Est-ce vraiment une surprise ? Si Marine Le Pen souhaite résoudre la crise française principalement par le levier de l’immigration et la sortie de l’euro, Eva Joly, propose des solutions principalement sous l’angle de l’écologie : des thèmes peu ou pas développés par les autres candidats.  Sans entrer dans les détails scientifiques de la théorie de l’information, « l’originalité » de ces positions constitue des « facteurs de déséquilibre » qui peuvent faire évoluer le « paysage », sans préjuger de ce que pourrait être cette évolution. Nous ne sommes donc pas exempts de quelques surprises.

Deux figures de rupture, mais en opposition

Dans la réalité objective, Eva Joly et Marine Le Pen présentent des profils de convergence avec les autres candidats très faibles. C’est comme si elles fonctionnaient en miroirs inversés. Quand les centres d’intérêts d’Eva Joly se rapprochent de celles d’un autre candidat, ceux de Marine Le Pen s’en éloignent. Pour illustration, Eva Joly partage plus de centres d’intérêts avec Nicolas Sarkozy – ce qui ne signifie pas une similarité d’opinions – que Marine Le Pen. A l’inverse, la candidate du Front National se rapproche plus des centres d’intérêt de François Hollande et de François Bayrou que la candidate écologiste.

Mais qui est le candidat qui converge le plus avec l’ensemble des autres. Et donc le moins vecteur d’évolution du « paysage » selon Globe Expert ? Réponse demain !

Valérie Fert

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