SERIE: Les candidats à l’élection présidentielle et la crise française

Épisode 3 : François Hollande : Candidat du changement, pas de la rupture. Comment François Hollande se positionnent-ils par rapport aux autres candidats face à la crise française, au sens large du terme, et non pas seulement économique et sociale ?

Par melanie.mangold Modifié le 9 novembre 2012 à 17 h 18

Épisode 3 : François Hollande : Candidat du changement, pas de la rupture

A quelques jours de l'élection présidentielle française, Valérie Fert, présidente de Globe Expert, offre une vision différente sur celle-ci. Il ne s'agit pas d'un sondage ou d'une analyse de plus, mais de cartographies de la réalité objective. Chaque jour, jusqu’au 21 avril, retrouvez une analyse de Valérie Fert sur Green et Vert.

Pour cette troisième analyse, la question soumise à Globe Expert est la suivante :

"Comment François Hollande se positionnent-ils par rapport aux autres candidats face à la crise française, au sens large du terme, et non pas seulement économique et sociale ?”.

Le changement, mais pas la rupture

Dans la réalité objective, qui n’est pas celle des électeurs, après Eva Joly (taux moyen de convergence de 33,62%) et Marine Le Pen (34,17%), François Hollande est le candidat qui converge le moins avec les centres d’intérêt des autres concurrents (40,02%). A la différence des deux candidats analysés hier par Globe Expert, (Nicolas Sarkozy et Jean Luc Mélenchon), le candidat socialiste est un vecteur potentiel de dynamique susceptible de faire évoluer le « paysage » par rapport à la crise française. Mais au regard de la théorie de l’information, à défaut de rupture, ce résultat indique un potentiel de changement. On notera que les deux candidats dont les positions sont les plus prises en compte par François Hollande sont le centriste François Bayrou et Marine Le Pen. En revanche, l’écologie ne fait pas florès aux yeux du candidat socialiste.

Sarkozy – Hollande : les miroirs inversés

Ce graphique se passerait presque de commentaire. Dans leur positionnement par rapport au spectre des centres d’intérêt et des opinions représentées par l’ensemble des candidats, Nicolas Sarkozy et François Hollande se situent sur des trajectoires totalement opposées, sauf un bref point de rencontre autour du candidat gaulliste Dupont-Aignan, symptôme étonnant d’une vie politique française qui ne peut se passer de figures tutélaires du 20e siècle, voire du 19e.

Cependant, on ne manquera pas de s’étonner du fait que les deux protagonistes prennent respectivement en compte les centres d’intérêts des camps opposés aux leurs, droite extrême pour Hollande, gauche extrême pour Sarkozy. De même, la convergence avec le centre, représenté par François Bayrou, est plus importante pour François Hollande que pour Nicolas Sarkozy. Alors s’agit-ilde contrer les camps adverses, de prendre en compte ce qu’ils expriment, d’y séduire une petite frange d’électorat encore mouvante ? La politique est décidément un écosystème où proies et prédateurs interagissent.

Au fait, qui est proie, qui est prédateur ? Réponse demain.

Valérie Fert

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