Quand les PME veulent supprimer la faim

Une PME familiale souhaite profiter de ses contacts avec les restaurateurs et la grande distribution pour collecter des aliments habituellement jetés. Elle les redistribuera aux organisations caritatives locales.

Par Cathy Phouphetlinthong Modifié le 12 décembre 2012 à 16 h 34

Une PME familiale de Singapour souhaite profiter de ses contacts avec les restaurateurs et la grande distribution pour collecter des aliments habituellement jetés. Elle les redistribuera aux organisations caritatives locales.

Les frères NG ont pris l'initiative de récupérer les produits non ouverts et prêts à être jetés, pour les redistribuer.  © Alexandratx (Flickr)

En 1983, deux ans avant la fondation des restos du cœur, Daniel Balavoine proposait la création d’une banque alimentaire. Les politiques de l'époque répondait au chanteur:

« Vous n’avez pas à vous occuper de ces choses là ! »

En 2012, Nichol NG et son frère Nicholas, directeurs de la société FoodXervices, ont créé la Food Bank Singapore (FBS). Pas de réponse des politiques à cette initiative évidente: "si tu peux encore le manger, ne le jette pas !" Et pourtant…

La PME des NG distribue 3 000 références de produits alimentaires différents à 2 000 clients. Nicholas NG, 33 ans, explique:

« Il y a une surabondance de nourriture dans le secteur. Et les organisations caritatives en manquent. Comme on est dans cette industrie et que l’on est en contact avec les fournisseurs, on espère pouvoir avoir accès à plus de surplus que d’autres. »

Des paquets de nourriture encore non ouverts mais prêts à être jetés pourront être donnés par les restaurants et les supermarchés.

Un début prometteur

Les frères NG ont développé leur idée pendant une année entière. Ils ont créé les statuts de FBS début 2012. Des bureaux et des magasins ont été mis à disposition, et un personnel a plein temps a été recruté. Les premiers contacts avec les géants de la distribution alimentaires ont été pris, et les retours sont positifs.

Food Bank Singapore ne compte pas se substituer aux Restos du cœur locaux. Mais les aider à se procurer de la nourriture pour distribuer leurs repas gratuits. Charles Liew, trésorier de Willing Hearts, qui distribue 75 000 repas gratuits par mois, est positif:

« C’est une bonne idée. J’espère qu’ils pourront identifier des importateurs de produits alimentaires et nous en fournir. »

Malgré ses 50 volontaires, l’organisation n’arrive pas à faire face à l'importante demande d’assistance, dans cette capitale de la finance envahie par les voitures de luxe. Autre organisation caritative et même son de cloche chez Food from the Heart. Cet organisme distribue 28 tonnes de pain par mois à 8000 personnes. Ain Hamzah, responsable de cet organisme s'exclame:

« Chaque boulangerie supplémentaire qu’on touche, c’est quelques familles dans le besoin aidées en plus. »

Nichol NG explique :

A la fin de l’année, on souhaite avoir 10 donateurs sérieux et 10 organisations caritatives bénéficiaires. Nous sommes un petit acteur, mais si toutes les PME de l’alimentaire nous suivent, on peut aller loin.

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