Des raisins au milieu du désert, grâce à l’énergie solaire

L’ensoleillement exceptionnel du désert d’Atacama permet à l’entreprise Subsole de faire fonctionner ses pompes en utilisant l’énergie photovoltaïque. L’installation d’un hectare de panneaux solaires rend possible l’irrigation de 265 hectares de vignes.

Par melanie.mangold Modifié le 15 juin 2012 à 17 h 21

L’ensoleillement exceptionnel du désert d’Atacama permet à l’entreprise Subsole de faire fonctionner ses pompes en utilisant l’énergie photovoltaïque. L’installation d’un hectare de panneaux solaires rend possible l’irrigation de 265 hectares de vignes.

L'agriculture pourrait se développer dans le désert d'Atacama. ©ana_raquel (Flickr)

En tant que désert le plus sec au monde, Atacama bénéficie également des niveaux de rayonnement solaire les plus élevés de la planète, avec seulement 30 jours de nuages par an. Des conditions exceptionnelles, qui font de cette mince bande de terre coincée entre cordillère des Andes et océan Atlantique un endroit privilégié pour développer l’énergie solaire.

Derrière l’aridité de ces paysages désolés se cachent d’importantes réserves d’eau souterraines, qui peuvent parfois donner naissances à de véritables oasis.

Réduire l’empreinte écologique

Dans la vallée de Copiapó, l'empreinte écologique est réduite. C'est à cet endroit que l’entreprise Subsole, l’un des principaux producteurs de fruits du Chili, a fait le pari de développer l'agriculture. Elle met à profit la source d’énergie inépuisable offerte par l’astre solaire.

Grâce à une coopération avec l’entreprise allemande Kraftwerk, spécialisée dans les énergies renouvelables, Subsole a décidé de produire elle-même l’électricité nécessaire à l’irrigation de ses cultures. C’est ainsi qu’un champ un peu particulier a vu le jour en bordure des vignes, afin d’accueillir quelque 10 000 mètres carrés de panneaux solaires.

Des vignes sont plantées dans le désert d'Atacama. ©klearchos (Flickr)

Pompée durant la journée dans des nappes phréatiques de grande profondeur, l’eau sert le soir venu à irriguer les 265 hectares de vignes qui poussent au milieu du désert. Pour mener à bien son projet, Subsole a pu compter sur le soutien de la Banque de Développement Interaméricaine (BID), à travers un emprunt de 32 millions de dollars.

Grâce à cette technologie, les raisins produits à Copiapó affichent une empreinte carbone exceptionnellement faible et contribuent au développement de l’énergie photovoltaïque à travers le pays.

La demande d’électricité va bientôt doubler

Malgré la promesse du président chilien, Sébastián Piñera, de porter à 20% la contribution des énergies renouvelables d’ici 2020, les combustibles fossiles importés représentent encore 60% de la production actuelle.

Le prochain grand défi que devra relever le Chili consiste à fournir de l’énergie renouvelable au principal consommateur d’électricité du désert, le secteur minier. Car sa croissance ininterrompue entraînera bientôt une duplication de la demande.

Pour María Urriba, représentante de la BID au Chili:

« C’est réalisable, car le désert d’Atacama offre des conditions idéales pour capter l’énergie solaire. »

L’avenir pourrait bien lui donner raison. Le géant national du cuivre Codelco a démarré la construction d’une centrale solaire près de la ville de Calama, aux côtés de l’entreprise espagnole Solarpark. Une fois opérationnel, ce nouveau site devrait fournir un mégawatt d’électricité photovoltaïque à Chuquicamata, la plus grande mine du monde.

1 commentaire on «Des raisins au milieu du désert, grâce à l’énergie solaire»

  • C’est bien beau votre affaire, mais elle sort d’où cette eau en plein désert? Une toute petite précision qui change pourtant radicalement la nature de votre information: s’il s’agit de nappes renouvelables, ça peut être intéressant (faut voir, enquêter…), si ce sont des nappes fossiles, c’est tout simplement scandaleux (surtout pour produire de l’alcool pour l’exportation – ce qui est vraisemblablement le cas, au Chili !).

    Donc ce qui manque à votre article, c’est juste ce qui fait la petite différence entre un projet – éventuellement – vert, et un projet carrément très sale.

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