Après les inondations, la canicule

Quelques mois après les “inondations du siècle” en fin 2011 en Thaïlande, et c’est déjà la canicule. Au banc des accusés, une planification urbaine lamentable, et surtout des politiques qui promettent beaucoup et font peu.

Par Cathy Phouphetlinthong Modifié le 8 juin 2012 à 17 h 42

Quelques mois après les "inondations du siècle" fin 2011 en Thaïlande, c’est la canicule qui fait son retour. Au banc des accusés, une planification urbaine lamentable, et surtout des politiques qui promettent beaucoup et font peu.

Bangkok manque cruellement de verdure. © mr. Wood

Aucun répit

Les inondations de la fin 2011 sont encore dans toutes les mémoires. Elles ont été catastrophiques pour les environs de la capitale thaïe. Les conséquences de cette catastrophe sont nombreuses, notamment en terme de pollution induite. Mais après à peine cinq mois de répit, la capitale est à nouveau touchée par les conséquences du changement climatique: la canicule frappe.

Selon le département météorologique thaïlandais, la moyenne des températures maximales en avril a été de 40,1 degrés Celsius. Un niveau record qui inquiète. Les autorités mettent en garde contre les problèmes médicaux qui peuvent découler de ces températures extrêmes en milieu urbain.

3 m² de verdure par habitant

La question que beaucoup se posent... Pourquoi? Pourquoi les catastrophes s’enchaînent-elles? Pourquoi une telle chaleur si tôt dans l’année? Une des principales explications tient à l’urbanisation aléatoire de la capitale. Embouteillages chroniques, pas de place pour les piétons et les cyclistes, et frénésie de constructions mal régulée. Autre cause à ces chaleurs torrides, le manque d’espaces verts.

Selon une enquête de 22 villes asiatiques réalisée par la prestigieuse ‘Economic Intelligence Unit’, Bangkok ne dispose que de 3 mètres carrés d'espaces verts par habitant. Loin de la moyenne des villes du continent, qui atteint 39 mètres carrés. Cette constatation semble encore plus déprimante face au score de Singapour, autre ville au climat tropical: le petit état propose en effet 66 mètres carrés d’espaces verts à chacun de ses habitants.

Que font les responsables face à la situation? Malheureusement, pas grand-chose. Si les raisons aux problèmes de Bangkok ont été identifiées, rien n’est fait pour y remédier. Le gouverneur de la région de la capitale Sukhumbhand Paribatra a, comme tous ses prédécesseurs, fait de belles promesses, comme augmenter les espaces verts. Mais son mandat s’achève l’an prochain. Et aucune amélioration substantielle n’est en vue.

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