Les deux dirigeantes d’Afrique s’unissent pour faire avancer la cause féminine

La présidente libérienne Ellen Johnson Sirleaf et la présidente malawienne Joyce Banda se sont engagées à s’unir. Elles souhaitent se servir de leur position pour améliorer la vie des Africaines.

Par Cathy Phouphetlinthong Modifié le 30 novembre 2012 à 13 h 57

La présidente libérienne Ellen Johnson Sirleaf et la présidente malawienne Joyce Banda se sont engagées à s’unir. Elles souhaitent se servir de leur position pour améliorer la vie des Africaines.

Les deux présidentes du Libéria et de Malawi. © tlupic

Premières présidentes du continent élues dans des pays difficiles

Ellen Johnson Sirleaf, qui a gagné le Prix Nobel, a été la première présidente d’Afrique en 2005, puis en 2011. Son premier mandat a été consacré à la reconstruction de son pays dévasté par 2 guerres civiles. Une tâche qui est loin d’être achevée. Pourtant, elle promet d’utiliser son second mandat pour renforcer les droits des femmes.

Joyce Banda a été élue en 2012. Elle doit redynamiser l’économie qui s’est effondrée faute de mauvaises décisions gouvernementales. L’aide internationale a été interrompue à cause de violations constatées de droits de l’homme.

En se basant sur les Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) de l’ONU, le Liberia et la Malawi ont de mauvaises notes dans les domaines suivants: parité hommes-femmes, autonomisation des femmes, éducation pour les filles, et santé maternelle.

Le PNUD rapportait en 2010 que le Libéria pourrait réussir dans l’égalité et l’éducation. Mais le Malawi risque de n’atteindre aucun des OMD qui concernent les femmes.

Les femmes ne seront plus négligées

En dépit de problèmes de développement importants dans leur pays, les présidentes ont indiqué qu’elles plaçaient l’avancement de la cause féminine en priorité dans leur programme. Deux ans après le début de « La Décennie des femmes » de l’Union Africaine, le 29 avril 2010 à Monrovia, elles ont promis d’intensifier leurs efforts. Sirleaf déclare:

"Aujourd’hui, les femmes africaines doivent se réjouir. Ensemble, nous avons plus de forces. Nous pouvons faire plus pour donner une voix aux femmes et améliorer leur rôle dans la société. »

Les choses ont déjà changé

Au Libéria, il y a d’ores et déjà plus de femmes au gouvernement. Les citoyennes participent davantage au procédé démocratique du pays. En 1997, les vendeuses du marché ne comprenaient pas bien les élections. En 2005, elles ont voté, mais avec l’empreinte de leur pouce. En 2011, elles avaient pratiquement toutes appris à écrire leur nom.

Le nombre de fillettes inscrites à l’école a augmenté, presque à égalité avec les garçons. C’est un des OMD que le Liberia pourrait atteindre prochainement.

Pour les soins de santé, le Liberia a un plan destiné à réduire de moitié la mortalité maternelle et infantile. Avec 994 décès lors de l’accouchement, pour 100 000 naissances vivantes, c’est un des pires taux au monde.

Au Malawi, Banda a nommé 8 femmes à des positions élevées dans son gouvernement. Elle a introduit un programme agricole et des initiatives pour faciliter le commerce. Elle admet copier la méthode de Sirleaf sur la maternité:

« Le taux de mortalité maternelle du Malawi est de 675 décès pour 100 000. Je suis présidente et mère, c’est une obligation pour moi d’arrêter les décès inutiles de femmes. »

Leur mission ne se limitera pas à leurs deux pays. Le VIH – SIDA, la misère, la violence, les conflits, et les pratiques culturelles néfastes ne connaissent pas de frontières.

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