Un plan politique pour l’agriculture bio

Le gouvernement brésilien prépare une politique nationale de l’agriculture bio. Il souhaite porter à 300 000, le nombre de familles engagées dans la production de ce secteur d’ici 2014. Le plan prévoit de vanter les mérites de la consommation bio à la population.

Par Cathy Phouphetlinthong Modifié le 15 juin 2012 à 15 h 44

Le gouvernement brésilien prépare une politique nationale de l’agriculture bio. Il souhaite porter à 300 000, le nombre de familles engagées dans la production de ce secteur d'ici 2014. Le plan prévoit de vanter les mérites de la consommation bio à la population.

© pbeppler

Plus de 200 000 familles productrices

Par la nouvelle politique nationale de l'agriculture bio, le gouvernement veut faciliter les certifications des engrais naturels, afin de faire reculer l’usage massif de pesticides au Brésil. Pour atteindre ces objectifs, la mise en place de projets agro-écologiques sur des terres issues de la réforme agraire est une des actions prévues. Le plan prévoit d'élargir le nombre de familles engagées dans la production bio, estimé aujourd'hui à 200 000.

Une augmentation de la distribution de semences y sera associée. Elle sera accompagnée d’une qualification des producteurs et de l’assistance technique. La politique vise à faire passer la participation du bio dans les achats publics de 2% en 2012 à 15% en 2014.

Des produits bio pour tous

Romeu Leite, président de la Chambre thématique nationale d’agriculture organique, estime que les priorités concernent les certifications d’engrais naturels et la lutte contre l’usage des pesticides. Le président de cette Chambre, composée de membres du gouvernement et d’organisations de la société civile, affirme:

“Ce qui est investi au Brésil en recherche dans le bio est dérisoire. Pour réduire l’usage des pesticides, nous avons besoin d’alternatives en termes d’engrais. Or, dans ce domaine, l’agriculture organique utilise des produits qui ne bénéficient toujours pas des registres nécessaires à leur expansion, malgré un bilan très favorable en termes d’impact environnemental. Il faut plus de flexibilité sur cette question des certifications.”

Par la voix de son secrétaire au Développement rural durable, Paulo Cabral, le gouvernement a annoncé le déblocage des lignes de crédits spécifiques pour l’agriculture biologique, ainsi que l’ampliation de la recherche dans le but d’augmenter le nombre de registres des engrais réglementés.

Gilson Alceu Bittencourt, secrétaire général, assure que les mesures visent à baisser les coûts de production. Les produits bio seraient alors accessibles à l’ensemble de la population. Le secrétaire général de la présidence de la République constate:

“Si nous devons augmenter l’offre de produits, nous devons aussi en élargir l’accès. Ça ne sert à rien que la production bio bénéficie à une minorité.”

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