Un satellite pour espionner les déverseurs de déchets illégaux

L’Autorité de protection de l’environnement de la Nouvelle-Galles du Sud, en Australie, utilise un détecteur satellite pour pister l’élimination illégale de déchets de construction provenant du Territoire de la capitale australienne voisin.

Par Cathy Phouphetlinthong Publié le 1 juin 2012 à 0 h 15

L’Autorité de protection de l’environnement de la Nouvelle-Galles du Sud, en Australie, utilise un détecteur satellite pour pister l’élimination illégale de déchets de construction provenant du territoire de la capitale australienne voisine. 

Des coûts supplémentaires sont imposés selon les matières toxiques.© Kate's Photo

L'Autorité au commande du Spot 5

Spot 5, lancé en 2002 depuis la Guyane française est un système de mappage informatisé. Il pèse trois tonnes et prend des clichés de haute résolution toutes les 90 secondes au cours de son orbite ultrarapide autour de la terre. Julian Thompson de l’Autorité de protection de l’environnement de la Nouvelle-Galles du Sud, déclare:

« Les détails sont incroyables. On peut zoomer sur ces images jusqu’à pouvoir, sans tout à fait lire les plaques d’immatriculation, identifier la marque de la voiture. »

L’Autorité utilise les images satellites conjointement avec 20 ans d’archives de photos aériennes afin de suivre l’étendue et la fréquence des décharges illégales transfrontalières.

Des coûts supplémentaires pour les projets immobiliers

Vingt-trois sites sont examinés à la suite d’informations fournies par des habitants et agriculteurs locaux qui ont vu des camions déverser des déchets. Thompson estime que pour chaque résident du territoire de la capitale australienne, environ une tonne de déchets de construction (terre, béton et gravats) est déversée chaque année de l’autre côté de la frontière.

« C’est donc un problème important. Cela représente environ 350 000 tonnes de déchets par an. »

Thompson explique que jeter les déchets à la décharge peut ajouter « des coûts importants » aux projets immobiliers et aux rénovations de maisons. L’élimination de matières toxiques  comme l’amiante est onéreuse et «il peut s’avérer très tentant de contourner ces coûts supplémentaires». Les entrepreneurs sont également pressés d’atteindre les objectifs de leurs projets de construction en matière de recyclage en montrant une minimisation des déchets.

Le Conseil de la vallée de Yass en Nouvelle-Galles du Sud a installé sur plusieurs routes des panneaux encourageant les habitants à signaler les déverseurs de déchets illégaux. Des amendes plus ou moins élevées sont attribuées en fonction de la toxicité des déchets. L’Autorité de protection de l’environnement peut délivrer des avis de nettoyage des sites de décharge illégaux.

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