Les risques du forage pétrolier en haute mer

Le gouvernement néo-zélandais appelle ses citoyens à exprimer leurs opinions sur les conséquences environnementales des activités dans sa zone économique exclusive (ZEE). Cette zone est un espace maritime et côtier, dont les ressources peuvent être exploitées par la Nouvelle-Zélande.

Par Cathy Phouphetlinthong Modifié le 8 juin 2012 à 16 h 37

Les citoyens néo-zélandais sont invités à s'exprimer sur les conséquences environnementales des activités dans leur zone économique exclusive (ZEE). Cette zone est un espace maritime et côtier, dont les ressources peuvent être exploitées. Elle représente 15 fois la superficie du pays.

Le gouvernement a établi des mesures pour gérer les risques. © Driven to Capture

Protection et bonne réputation

Le gouvernement a élaboré un projet de loi visant à protéger les océans des risques environnementaux potentiels. Les activités concernées sont la prospection pétrolière, l’exploitation minière des fonds marins, le stockage du dioxyde de carbone et l’utilisation de l’énergie marine pour générer de l’électricité.

La législation assurerait une meilleure protection de l’environnement marin et la bonne réputation de la Nouvelle-Zélande en matière d’environnement. Elle apporterait des régulations claires concernant les industries et leurs investissements.

Les opposants à ce projet donnent leur opinion:

« Nous parlons de pétrole foré dans des eaux extrêmement profondes. Quand un accident arrive, les connaissances de BP – compagnie d’extraction et de raffinage du pétrole -  ne sont pas suffisantes en basse mer; celles du pouvoir militaire le plus puissant ne le serait pas non plus. Pensons-nous réellement que la Nouvelle-Zélande pourra faire face à ces problèmes ? »

Près de 60 marées en trois mois

Les activités concernant les ressources naturelles ne sont régulées qu’à 12 milles marins des côtes (22 km). Selon le ministère de l’Environnement, la loi est nécessaire pour contrôler les ressources se trouvant au delà.

La législation classera les activités et leurs potentiels effets sur l’environnement comme acceptables, discrétionnaires ou interdits. Les activités discrétionnaires devront être évaluées par l’autorité de protection environnementale.

Des projets de prospection pétrolière ont déjà été autorisés. Le gouvernement a établi des mesures transitoires pour gérer les risques.

« Ce sont des mesures trop spontanées pour un forage dangereux. En trois mois, il y a eu plus de 60 marées noires causées par des forages dans l’océan Atlantique. Les choses se passent mal, et les accidents se répètent. Cette zone est notre plus grand bien, on doit en prendre soin. Les plages dont nous sommes si fiers doivent être protégées. Les risques sont trop grands. Et, ce ne sont même pas nous qui en touchons les bénéfices. »

Le débat se poursuit entre le gouvernement et les défenseurs d’une politique environnementale plus stricte, l’arrêt total du forage pétrolier étant le sujet principal.

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