78% des Brésiliens ne savent pas ce qu’est le Rio+20

Une étude publiée par le Ministère de l’Environnement révèle que 78% des Brésiliens déclarent ne pas savoir ce qu’est la Conférence des Nations Unies pour le Développement Durable Rio+20. L’étude intitulée « Ce que le Brésilien pense de l’environnement et de la consommation durable » a été menée auprès de 2 000 personnes dans tout le pays.

Par melanie.mangold Modifié le 14 juin 2012 à 12 h 13

Une étude publiée par le ministère de l’Environnement révèle que 78% des Brésiliens déclarent ne pas savoir ce qu’est la Conférence des Nations Unies pour le développement durable Rio+20. L’étude intitulée « Ce que le Brésilien pense de l’environnement et de la consommation durable » a été menée auprès de 2 000 personnes dans tout le pays. Elle montre également que l’environnement est seulement le 6ème principal problème du Brésil, cité par 13% des personnes interrogées. Loin derrière la santé (81%), la violence (65%) ou encore le chômage (34%).

La ministre de l'Environnement, Izabella Teixeira, va sûrement souligner l'amélioration de ce chiffre par rapport à 1992. © saepr

Certes, la ministre de l’Environnement, Izabella Teixeira, ne manquera pas de souligner que ce chiffre est en nette amélioration par rapport à celui de la conférence Eco 92. A cette époque, seuls 6% des Brésiliens connaissaient l’événement. Elle affirme:

En 1992, l’environnement n’apparaissait même pas dans la liste des priorités. De plus, à l’échelle du Brésil, ces 22% représentent quand même 40 millions de personnes

.

D’après l’étude, les Brésiliens méconnaissent également les principaux concepts abordés durant l’événement. La notion de consommation durable n’évoque rien à 66% des personnes interrogées, tout comme le développement durable à 55% d’entre elles.

Moema Miranda, une des organisatrices du Sommet des Peuples, se montre déçue par ces chiffres:

« Il est très préoccupant que la population ne soit pas alertée. Si elle n’assume pas sa responsabilité citoyenne, nous ne pourrons effectivement pas réussir à changer le modèle de société dans lequel nous vivons. C’est comme si cela n’affectait pas les gens au quotidien ».

Au-delà de la perception du Rio+20, l’enquête a aussi porté sur les habitudes des Brésiliens par rapport aux question environnementales, à la consommation, au tri et au recyclage des déchets. 51% de la population affirme qu’elle accepterait de payer pour la préservation de la forêt amazonienne et que les beautés naturelles sont citées comme le principal motif de fierté pour 28% des Brésiliens.

Plus de la moitié (52%) des personnes interrogées ne trient pas leurs déchets et 58% vont faire leurs courses sans emporter de sac réutilisable. Parmi les problèmes identifiés par le public, la déforestation est considérée comme le plus grave (67%). La pollution des fleuves et des lacs (47%), de l’air (36%), le volume des déchets (28%) et le gaspillage de l’eau (10%) sont également cités.

Quand il s’agit de citer les responsables de tous ces problèmes, les Brésiliens se tournent allègrement vers les pouvoirs publics. Les gouvernements, ceux des États, municipaux et fédéraux arrivent en tête. La responsabilité individuelle n’occupe que la quatrième position, citée par 46% du public. La ministre de l’Environnement se veut néanmoins positive:

« En 20 ans, le Brésilien a cessé d’ignorer l’environnement. Il est désormais temps de penser à ses devoirs et pas seulement à ses droits ».

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