De la mode éthique grâce au créacyclage

Le créacyclage, ou upcycling, consiste à transformer des vêtements oubliés en articles de mode. Ce concept utilise les textiles naturels et de qualité et permet de réduire le gaspillage. Moana Lee et Belinda Keig, conceptrices de vêtements éthiques en Nouvelle-Zélande en vantent les mérites.

Par Cathy Phouphetlinthong Modifié le 14 juin 2012 à 10 h 25

Le créacyclage, ou upcycling, consiste à transformer des vêtements oubliés en articles de mode. Ce concept utilise les textiles naturels et de qualité et permet de réduire le gaspillage. Moana Lee et Belinda Keig, conceptrices de vêtements éthiques en Nouvelle-Zélande en vantent les mérites.

Des couvertures comme vêtements. © Stacey Joy

Des couvertures créacyclées

En Nouvelle-Zélande, le souvenir des couvertures en laine avec lesquelles les grand-mères bordaient le soir reste présent. Elles étaient faites de laine de mouton de qualité, elles tenaient chaud, résistaient à tout, même à l’eau. Elles sont le symbole de l’enfance, rappelant ces nuits d’hiver où les sentiments de confort, de chaleur et de sécurité étaient ressentis.

Bonne nouvelle, la mode est de les porter en jupes: ces couvertures ont été créacyclées ! Elles sont sexy, mettent en valeur les formes, et donnent ce bon vieux style des années 70. Chaque jupe est unique, et peut-être gardée toute une vie.

Ces jupes sont ajustables – parfait pour d'éventuelles variations de poids. Elles ne sont qu’une des gammes que Moana Lee et son associée Belinda Keig créent. Elles les vendent sur les marchés de Takaka, en Nouvelle Zélande.

Deux créatrices pour une marque

La marque de Moana s’appelle Koko by Bee Dance. Elle utilise des couvertures en laine, des chutes de rideaux, des tricots, et de vieux rideaux en coton dans la conception de ses vêtements. La marque de Belinda, B.U. Nek offre entre autre une ligne de collants très prisée, dont les motifs de vigne forment une spirale le long de la jambe. Sa gamme de tricots est embellie de fleurs de Nouvelle-Zélande. Elles ont décidé de travailler ensemble pour la gamme Hiver. Moana explique:

« Nous nous associons sous la marque Banshee afin de remanier et re-créer des vestons aux motifs de la faune et flore locales. Nous pourrons ainsi compléter nos créations personnelles. »

D’un point de vue commercial, leur initiative est logique. Moana et Belinda récoltent des matériaux purs de qualité dans les magasins d’occasion.

« Ces couvertures en laine sont très résistantes, elles ont été créées pour durer. Aussi, les vieilles vestes en laine sont de la meilleure qualité possible. Nous nous créons notre stock de vestes. »

L'amour pour la mode éthique

Moana adore le concept de la mode éthique, et affirme:

« Quand nous avons trouvé ces fringues dans un op-shop [magasin de vêtements d’occasion pour œuvres caritatives], elles n’étaient plus branchées. Nous les avons transformées en quelque chose que vous voulez porter. C’est ça la mode éthique. Il n’y a aucune exploitation des travailleurs et ce sont le genre de vêtements qui sont toujours à la mode. Chaque vêtement est une œuvre d’art à porter, aucun n’est similaire. Je peux utiliser le même tissu pour deux ou trois jupes mais la façon dont je vais coudre les oiseaux ou les spirales sera toujours un peu différente. »

Moana et Belinda portent toutes deux leurs vestons créacyclés, 100% laine. Ils ont peut-être été porté dans les années 80 et ils ont été totalement recréés, apportant une nouvelle sensation. Ils ont été mis à l’envers, leurs manches ont été recousues, et le résultat est incroyablement chic et confortable.

Le créacyclage est un exemple de gestion des ressources intelligente. C’est une bonne idée à développer mondialement pour contribuer à protéger la planète, tout en étant à la mode.

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