L’Amérique latine, futur leader du teck certifié ?

En octroyant 10 millions de dollars au mexicain Proteak, la Banque mondiale espère faire de cette entreprise un acteur majeur sur le marché du teck issu de plantations durables. Avec l’espoir d’attirer d’autres investisseurs sur ce secteur clé de la gestion forestière.

Par melanie.mangold Modifié le 25 juillet 2012 à 11 h 15

En octroyant 10 millions de dollars au mexicain Proteak, la Banque mondiale espère faire de cette entreprise un acteur majeur sur le marché du teck issu de plantations durables. Avec l’espoir d’attirer d’autres investisseurs sur ce secteur clé de la gestion forestière.

Les forêts naturelles de teck sont de moins en moins nombreuses. © brogge1

La conquête de l’Ouest

Bois précieux imputrescible apprécié pour sa résistance et la finesse de son grain, le teck souffre de la surexploitation dans son milieu d’origine. Un rapport de la FAO signale une régression des forêts naturelles de teck, accompagnée d’une diminution de la qualité du bois.

Gérées de manière appropriée, les plantations permettent en revanche de produire un bois de grande qualité, et connaissent un net accroissement.

La compagnie forestière mexicaine Proteak s’est spécialisée dans la production et la commercialisation durable de cette essence d’origine asiatique. Elle possède aujourd’hui des plantations au Costa-Rica et en Amérique du Sud.

Pour contribuer au développement de ses activités, l’entreprise recevra prochainement un investissement de 10 millions de dollars de la part de l’IFC, l’institution du Groupe de la Banque mondiale chargée des opérations avec le secteur privé.

Ces fonds devraient permettre à Proteak d’améliorer ses pratiques environnementales et sociales et lui serviront à acquérir de nouvelles plantations en Amérique centrale et en Colombie. L’entreprise compte également planter des tecks au Mexique, dans les états de Tabasco, du Chiapas et de Veracruz.

Des plantations pour soulager la forêt

L’objectif de l’IFC est de faire de Proteak l’un des leaders de l’industrie forestière durable et d’attirer d’autres agents financiers sur le secteur des plantations certifiées.

C’est ce qu’explique Roberto Albisetti, responsable de l’IFC pour le Mexique et l’Amérique centrale:

« À travers cet investissement, l’IFC soutient une entreprise mexicaine relativement jeune dans un secteur nécessitant de fortes injections de capital et une vision à long terme, dans son effort pour consolider son leadership régional ».

Face à l’augmentation constante de la demande internationale de teck, l’IFC espère notamment réduire la pression exercée sur les forêts naturelles en encourageant les plantations commerciales gérées durablement.

La Société financière internationale (IFC) est la principale institution de développement se consacrant exclusivement au secteur privé. Grâce à des financements et à des services de conseil pour les entreprises et les gouvernements, elle soutient les pays émergents dans leur efforts de croissance durable.

Aucun commentaire à «L’Amérique latine, futur leader du teck certifié ?»

Laisser un commentaire

* Champs requis

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.