Un nouveau pays candidat à l’énergie nucléaire

Pour subvenir à des besoins énergétiques croissants, le royaume du Cambodge – important 45% de l’électricité consommée – envisage de recourir au nucléaire. Le secteur privé s’en inquiète.

Par Cathy Phouphetlinthong Modifié le 31 juillet 2012 à 10 h 54

Pour subvenir à des besoins énergétiques croissants, le royaume du Cambodge - qui importe 45% de l’électricité consommée - envisage de recourir au nucléaire. Le secteur privé s’en inquiète.

Le nucléaire pour l'avenir du pays

Suy Sem est ministre de l’Industrie, des mines et de l’énergie. Il a jeté un pavé dans la mare en déclarant devant l’Assemblée, que le royaume du Cambodge avait besoin de recourir à l’énergie nucléaire pour assurer son avenir.

« Nous ne pourrons pas nous passer de l’énergie nucléaire. Cela fait partie des objectifs du gouvernement. Le Vietnam et la Thaïlande se sont engagés ces dernières années dans cette voie, qui est aussi la notre. »

Le pays, un des plus pauvres de la planète, vit une période d’industrialisation rapide, due en partie aux investissements chinois. La demande énergétique progresse à un rythme effréné. Est-il nécessaire de recourir au nucléaire, au moment où les suites de la catastrophe de Fukushima font réfléchir? Nguon Meng Tec, responsable de la Chambre de commerce du Cambodge, répond:

« Nous ne devrions pas envisager cette alternative, car elle est dangereuse. Nous ne disposons pas de suffisamment d’experts. (…) Notre pays est encore un pays pauvre et je ne pense pas que l’allocation de nos ressources à ce type de projet gigantesque soit la plus effective. »

Selon lui, la construction de centrales hydrauliques et l’import d’électricité devraient suffire à assurer la croissance de l’industrie.

Une construction de plus en plus contestée

La construction de centrales hydroélectriques devient de plus en plus contestée. Le royaume ne peut pas compter sur l’import d’électricité depuis l’étranger pour assurer son approvisionnement à long terme. Près de 32% des villages du pays sont hors du réseau. Les coupures électriques sont fréquentes jusque dans la capitale pendant la saison sèche.

Dans ce contexte, pas étonnant que les autorités se penchent sur d’autres alternatives que l’hydroélectricité. L’administration osera-t-elle envisager la solution des ENR?

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