Le Chili se lance dans la diplomatie verte

Le Ministère des Affaires Étrangères chilien montre l’exemple en mesurant et en neutralisant son empreinte carbone. Une politique volontariste qui se traduit par une réduction des voyages de ses fonctionnaires et un recours accru aux visioconférences.

Par Cathy Phouphetlinthong Modifié le 21 août 2012 à 10 h 10

Le Ministère des Affaires Étrangères chilien montre l’exemple en mesurant et en neutralisant son empreinte carbone. Une politique volontariste qui se traduit par une réduction des voyages de ses fonctionnaires et un recours accru aux visioconférences.

Avec son programme Carbone Zéro, le Chili tente de réduire ses émissions de carbone. © Ministère des Affaires Etrangères

Modernité, innovation, efficacité et sensibilité

« La diplomatie verte est synonyme de diplomatie moderne, innovante, efficace et sensible à son propre engagement en faveur d’un environnement sain. Nous prenons nos responsabilités et assumons le fait que la réduction de la pollution et la neutralisation de l’empreinte carbone soient des tâches commençant à domicile. »

Sur la Place de la Constitution, aux côtés d’un étrange ballon vert, le ministre des Affaires Étrangères Fernando Schmidt a rappelé sa détermination à lutter contre le réchauffement climatique. Cet immense ballon de dix mètres de diamètres représente une tonne de CO2: à peine le quart de la quantité de dioxyde de carbone produite annuellement par chaque Chilien.

En janvier dernier, le ballon vert était attaché à la façade du bâtiment des Nations unies à New York, marquant le lancement du programme chilien de réduction des émissions, baptisé Carbone Zéro.

 Des émissions dues aux déplacements

Avec l’aide d’organismes spécialisés, le Ministère des Affaires Étrangères a réalisé une évaluation de son empreinte carbone. Celle-ci était mesurée dans ses ambassades au Brésil et en Chine, dans les missions auprès de l’ONU et de l’Union européenne, ainsi que dans le consulat général du Chili de San Francisco, aux États-Unis.

Avec 6 430 tonnes annuelles, les quantités de CO2 correspondent à celles absorbées par un million d’arbres.

Pour Fernando Schmidt, ces émissions proviennent principalement des déplacements:

« C’est beaucoup, mais cela correspond essentiellement aux voyages en avion des fonctionnaires dans le cadre de leurs fonctions et à l’envoi de correspondances ou de matériel en dehors du pays. »

Pour neutraliser son empreinte carbone, le Ministère a eu recours à des crédits provenant de projets d’énergie renouvelable, négociés sur la Bourse du climat de Santiago (SCX).

Visioconférence et bicyclette

Fernando Schmidt a annoncé une série de mesures visant à diminuer l’impact de la diplomatie en termes de rejets de CO2.

Lorsque cela sera possible, les voyages seront évités grâce à l’utilisation de la visioconférence. Les fonctionnaires seront encouragés à utiliser la bicyclette pour se rendre au travail. Ils devront également privilégier les documents électroniques et mettre en œuvre différentes actions en faveur de l’efficacité énergétique.

Tous les ans, les Chiliens produisent environ 4 tonnes de dioxyde de carbone par personne. Le chiffre grimpe à 8 pour les habitants de l’Union Européenne, et à 17 pour les États-Unis.

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