La Chine, actrice de la décarbonisation du Sénégal

Le Sénégal n’a pas d’autre choix que de se tourner vers les énergies renouvelables – et tant pis pour les Européens et les Américains qui voulaient faire des profits en vendant à l’Afrique des produits plus chers que les Chinois.

Par Aurelie Taupin Publié le 22 septembre 2012 à 0 h 47
Subventions aux énergies fossiles. © Don Hankins (Flickr.com)

Le Sénégal n’a pas d’autre choix que de se tourner vers les énergies renouvelables – et tant pis pour les Européens et les Américains qui voulaient faire des profits en vendant à l’Afrique des produits plus chers que les Chinois.

Sensibilisation aux énergies nouvelles

Les Africains savent que le bien-être social, écologique et économique de leurs enfants et de leur planète passe par un arrêt de leur consommation assidue d’énergies fossiles et polluantes.

Le Sénégal a réalisé la nécessité d’une transition vers les énergies renouvelables. Pour preuve de cette prise de conscience, la création d’un nouveau Master inter-universitaire sur les énergies renouvelables. Les nouveaux scientifiques formés travailleront à forger un environnement sain approprié au développement et au bien-être des hommes. À terme, il s’agit d’atteindre l’indépendance, la souveraineté et l’autosuffisance énergétique.

Le rôle de la Chine

La Chine est très active dans sa production de produits solaires à bon marché. Elle en inonde les marchés. Mais son rôle ne se limite pas là : elle investit aussi et elle prête aux pays africains. Elle subventionne fortement son industrie solaire, afin que le prix de revient du kWh d’électricité baisse constamment.

Ses concurrents, l’Europe et les États-Unis ne voient pas cela d’un bon œil. Leur réaction a été vive : les Américains ont relevé de plus de 30 % leurs barrières douanières sur les produits solaires chinois. L’Union européenne a mis en place une commission d’enquête afin d’examiner de plus près les pratiques chinoises sur les produits solaires.

Selon le Dr Abdoulaye TAYE enseignant et chercheur à l’université de Bambey :

L’accès aux produits solaires ne peut être garanti que par une affirmation de la volonté des pouvoirs publics. Et cet accès ne sera pas facilité par des barrières douanières qui les rendent plus onéreuses.

Des subventions dans le mauvais sens

Pour le moment, la majorité des subventions sont destinées aux producteurs d’énergies fossiles.

Annuellement, 120 milliards de francs CFA sont injectés dans la production et la distribution de l’électricité au Sénégal. Les consommateurs ont ainsi l’impression que le kWh ne coute pas cher.

Or la même somme pourrait entièrement couvrir le financement du programme de réduction d’énergies polluantes. Sans aucun apport des clients.

Pour le Dr Taye :

La révolution de l’énergie verte assurera à terme une disponibilité énergétique à bas prix doublée d’un équilibre écologique à visage humain.

A ce jour, la part des énergies propres dans la consommation mondiale est d’environ 20 % et elle est en hausse.

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