Deux régions distinguées pour leurs pratiques agricoles millénaires

Les pratiques agricoles durables, c’est l’avenir. Et les plus durables sont celles qui ont traversé les siècles sans évolutions majeures. Pu’er et Aohan, deux régions qui utilisent les mêmes méthodes depuis la nuit des temps, ont été inscrites au patrimoine agricole mondial.

Par Aurelie Taupin Publié le 24 septembre 2012 à 0 h 32

Les pratiques agricoles durables, c’est l’avenir. Et les plus durables sont celles qui ont traversé les siècles sans évolutions majeures. Pu’er et Aohan, deux régions qui utilisent les mêmes méthodes depuis la nuit des temps, ont été inscrites au patrimoine agricole mondial.

Champ de millet © songsak paname

1800 ans de respect pour la nature...

Pu’er, une région du Yunnan, est aussi le nom d’un thé très caractéristique et apprécié dans toute la Chine. Depuis environ 1800 ans, les agriculteurs de la région utilisent les mêmes méthodes, avec le plus grand respect pour la nature, pour cultiver leur spécialité. Ces pratiques maintenues pendant des siècles ont formé un écosystème caractéristique fait de villages entourés de forêts de thé.

En Mongolie intérieure, la région d’Aohan est le site le plus ancien connu à ce jour pour la culture du millet. Les techniques de culture locales non mécanisées, utilisant la force humaine et celle du bétail, ont été héritées d’ancêtres multimillénaires, sans changement majeur. A notre époque, les agriculteurs de la région d’Aohan n’utilisent toujours pas d’engrais chimiques.

... récompensé par la FAO

Ces deux régions chinoises ont été distinguées début septembre par le FAO (Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture). Elles ont été ajoutées à la liste des ‘Systèmes ingénieux du Patrimoine Agricole Mondial. A une époque d’urbanisation massive et de mécanisation rapide des campagnes chinoises, cette distinction est une manière de rappeler que pour alimenter sa population gigantesque, la Chine ferait bien de prendre soin de ses surfaces agricoles. C’est en tous cas ce que pense le responsable des questions de coopération internationales au ministère de l’agriculture Qu Sixi.

Redécouvrir et étudier les techniques agricoles traditionnelles peut nous aider à résoudre plusieurs défis très actuels. Que ce soit en matière de sécurité alimentaire, d’adaptation au changement climatique ou des questions de développement durable, nos ancêtres ont trouvé des réponses dont nous ferions bien de nous inspirer.

Espérons que ces belles déclarations reflètent la position des responsables du ministère !

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