La religion chrétienne passe au vert, grâce à l’Éco-Bible

Ancien testament, nouveau testament… et conseils pour la préservation de l’environnement ! La Bible verte, imprimée à l’encre végétale sur papier recyclé, distille la parole d’un Dieu plus écologiste qu’il n’y parait.

Par Aurelie Taupin Modifié le 26 septembre 2012 à 11 h 23

Ancien testament, nouveau testament… et conseils pour la préservation de l’environnement ! La Bible verte, imprimée à l’encre végétale sur papier recyclé, distille la parole d’un Dieu plus écologiste qu’il n’y parait.

Les versets verts

Au début, il y avait un groupe de biblistes qui eut l’envie de créer une nouvelle édition des Saintes Écritures, plus respectueuse de l’environnement. Puis vinrent le papier recyclé, l’encre végétale, et quelques nouveaux préceptes destinés à la nature : la Bible verte était née.

C’est en Équateur, à l’initiative de l’organisation Sociétés bibliques unies (SBU), que la genèse de « l’Éco-Bible » a eu lieu. Patricio González, son directeur, se veut à la fois bibliste et écologiste :

Il y a un manque de conscience vis-à-vis de la préservation de l’œuvre créatrice de Dieu. L’homme fut nommé gardien de la création, mais il ne remplit pas son rôle. […] Avec parfois de graves conséquences, comme le réchauffement climatique. 

Avec l’Éco-Bible, la SBU espère sensibiliser les croyants aux thématiques environnementales. Imprimée à l’encre végétale sur 924 pages de papier recyclé, l’ouvrage bénéficie de la certification Forest Stewardship Council (FSC), récompensant la gestion responsable des forêts à travers le monde.

À travers les 66 livres qui la composent, 1600 versets liés à l’écologie sont imprimés en vert,

tel ce passage de la Genèse, que Patricio González se plait à citer :

Dieu mit l’homme dans le jardin d’Eden pour qu’il le cultive et le garde.  

Un hommage à Darwin ?

Pour cette première édition, la SBU a imprimé l’Éco-Bible à 100 000 exemplaires et prévoit déjà un second tirage. Son lancement pour les Amériques a eu lieu dans l’archipel des Galápagos, un lieu hautement symbolique déclaré patrimoine naturel de l’Humanité, où Charles Darwin allait façonner sa théorie de l’évolution.

Au-delà des textes sacrés, ce nouvel ouvrage cherche également à sensibiliser les lecteurs aux problèmes environnementaux. On y apprend par exemple que 20 milliards de tonnes de déchets finissent chaque année dans les océans, que le désert progresse de 850 km2 par an en Chine, ou encore que nous consommons déjà 30 % de plus que ce que peut produire la planète.

Pour faire face à ces nouvelles menaces, des « éco-préceptes » invitent le lecteur à privilégier les transports en commun, à utiliser moins de plastique, à réduire sa consommation d’eau et à recycler.

Vendue 20 dollars l’unité (environ 15 euros), l’Éco-Bible sera disponible à un prix promotionnel dans les librairies d’Equateur durant les premiers jours suivant sa sortie.

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