Rio 2016: capitale mondiale du bruit

Aux JO du bruit, la capitale carioca est médaille d’or! Les chiffres parlent pour eux: les plaintes liées au bruit sont dans le trio de tête des réclamations faites par téléphone. En 2012, on en compte déjà 68.389, soit plus que celles pour lésions corporelles (59.272), bagarres (53.539), conduite dangereuse (46.934) ou menaces (46.573).

Par Aurelie Taupin Modifié le 4 décembre 2012 à 12 h 23

Aux JO du bruit, la capitale Carioca est médaille d’or! Les chiffres parlent pour eux: les plaintes liées au bruit sont dans le trio de tête des réclamations faites par téléphone. En 2012, on en compte déjà 68.389, soit plus que celles pour lésions corporelles (59.272), bagarres (53.539), conduites dangereuses (46.934) ou menaces (46.573).

Peu de contrôles pour lutter contre le bruit

Seules les plaintes pour trafic de drogues et violences domestiques sont plus nombreuses. Les réclamations les plus fréquentes concernent les bars et boites de nuit, les concerts de rap dans les favelas, les chantiers de construction, les cultes religieux et les caravanes publicitaires.

La limite de bruit autorisée est de 50 décibels pendant la journée et 40 décibels la nuit. Il y a seulement 9 techniciens de la Préfecture chargés du contrôle pour toute la ville et 7 appareils de mesure, soit un appareil pour 903 000 habitants ! Or, sans le constat de l’appareil, impossible de verbaliser le responsable. Celui qui se plaint du bruit doit donc se préparer à un véritable parcours du combattant pour espérer obtenir gain de cause.

Des dommages sur la santé

Les spécialistes affirment que l’exposition constante à certains niveaux de bruit provoque des dommages importants à la santé, notamment au système nerveux, et aggravent certaines pathologies, comme l’hypertension. Un ex-inspecteur de la Ville, habitué à verbaliser ceux qui dépassent les limites fixées par la loi, résume ainsi la gravité du problème:

Personne ne meurt de la pollution sonore. Mais il y en a qui tuent à cause du bruit.

La solution passerait par l'éducation

Encore une fois au Brésil, la solution passe par l’éducation. On constate bien souvent que l’origine de cette cacophonie de bruits indésirables vient du manque d’éducation, de respect des droits de ceux qui vivent ou travaillent à côté de nous. Celui qui fait du bruit sans se préoccuper du droit des autres exalte son propre égoïsme. Cela ne servirait à rien de renforcer les contrôles ou d’appliquer des punitions plus sévères si nous n’apprenons pas aux nouvelles générations à vivre en société.

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