L’Uruguay, premier pays d’Amérique du Sud à dépénaliser l’avortement ?

Voté de justesse par le parlement, le projet de loi devra maintenant être approuvé par le Sénat. Le président José Mujica compte sur cette mesure pour enrayer la mortalité maternelle due aux IVG clandestines et estime même qu’elle pourrait faire baisser le nombre d’avortements.

Par Aurelie Taupin Modifié le 4 octobre 2012 à 10 h 05

Voté de justesse par le parlement, le projet de loi devra maintenant être approuvé par le Sénat. Le président José Mujica compte sur cette mesure pour enrayer la mortalité maternelle due aux IVG clandestines et estime même qu’elle pourrait faire baisser le nombre d’avortements.

José Mujica©Agencia Brasil

Pas de veto présidentiel

Après avoir proposé de légaliser le cannabis, le gouvernement de « Pepe » Mujica s’attaque à un sujet particulièrement sensible en Amérique latine : l’avortement. Que ce soit à la radio, dans les journaux ou à la télévision, il est devenu impossible d’échapper à ce débat qui divise profondément la société uruguayenne.

Approuvé à une très courte majorité (à une voix près) par les députés, l'actuel projet de dépénalisation devra encore être soumis aux sénateurs avant d’entrer en vigueur. Il prévoit d’autoriser les femmes à interrompre leur grossesse jusqu’à la douzième semaine.

Lors de la présidence de Tabaré Vásquez, le prédécesseur de José Mujica, les députés avaient déjà approuvé un texte similaire, mais celui-ci s’était ensuite heurté au véto de l’ancien dirigeant uruguayen.

José Mujica exclut pour sa part le recours au veto présidentiel et espère que cette nouvelle loi  permettra enfin d’éviter les décès provoqués par les avortements clandestins. Selon lui, la dépénalisation pourrait même faire diminuer le nombre d’IVG :

Tout le monde est contre l’avortement. Mais si les femmes qui prennent cette décision bénéficiaient d’un réel soutien, nous pensons que beaucoup d’entre elles changeraient d’avis. 

Proposer des alternatives

Les femmes désirant recourir à l’IVG devront en effet commencer par consulter leur médecin, avant d’être envoyées vers un comité formé de gynécologues, de psychologues et de travailleurs sociaux. Toutes les solutions qui s’offrent à elles leur seront présentées, et elles bénéficieront ensuite d’un délai de cinq jours avant de prendre leur décision finale.

Le parti du président uruguayen dispose de la majorité au Sénat, et tout porte à croire que la dépénalisation de l’avortement sera entérinée sous peu.

L’Uruguay deviendra ainsi le premier pays sud-américain à franchir le pas, et le second au niveau de l’Amérique latine, où Cuba est pour l’instant l’unique nation autorisant l’IVG.

Selon les ONG, environ 30 000 avortements clandestins sont pratiqués chaque année en Uruguay.

1 commentaire on «L’Uruguay, premier pays d’Amérique du Sud à dépénaliser l’avortement ?»

  • Bonjour Monsieur le Directeur,

    Je suis Directrice Exécutive de l’ONG VILLAGE D’ENFANTS-Congo dont le siège social est à Lubumbashi-Katanga /RD. Congo, nous avons reçu un cas d’une fille Marie FERNANDO agé de 7 ans dont son père est un militaire de la MONUSCO de la nationalité uruguen qui à travaille à Lubumbashi en 2006 et sa mère congolaise décédé en 2007.

    Nous sommes à la rechercher de son père MARIE FERNADO en plus d’une organisation pour la protection sociale de l’enfant car la famille de sa mère non pas les moyens suffisant pour encadrement social de la fille.

    Pour tout renseignements
    je reste à votre disposition pour vous donné autres détails.

    Franche collaboration.

    Pour l’ONG VILLAGE D’ENFANTS-Congo

    Madame KUAKU BASOBA Ezzy Adèle
    Directrice Exécutive
    36, Avenue MWEPU, Porte 12-13, 2ème Niveau Bâtiment SNCC, Commune de LUBUMBASHI
    Lubumbashi-Katanga/RD. Congo
    Tél:+243821946929 – +243995564214
    E-mail: villagedenfantscongo@yahoo.fr , avenirdelardc@yahoo.fr

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