Le cuivre rendra les objets du futur antibactériens

Les chaussettes, les draps, les serviettes et même les fers à cheval résistent désormais aux attaques des champignons et des bactéries. Le cuivre, principale richesse du Chili, trouve des applications dans une multitude de nouveaux domaines grâce à ses étonnantes propriétés.

Par Aurelie Taupin Publié le 6 octobre 2012 à 0 h 31

Les chaussettes, les draps, les serviettes et même les fers à cheval résistent désormais aux attaques des champignons et des bactéries. Le cuivre, principale richesse du Chili, trouve des applications dans une multitude de nouveaux domaines grâce à ses étonnantes propriétés.

Le polyester biocide résiste au lavage en machine

Premier producteur de cuivre mondial, le géant minier Codelco emploie les grands moyens afin de trouver de nouveaux débouchés pour le précieux métal rouge. Pour cela, l’entreprise n’a pas hésité à investir plus de 10 millions de dollars dans un pôle de recherche baptisé INCuBA, qui s’intéresse de près au secteur textile.

Après avoir intégré avec succès les chaussettes, le fil au cuivre s’invite dans le linge de maison, comme les draps et les serviettes. Le secret de ces nouveaux produits ? Un polymère aux propriétés biocides capable d’éliminer les champignons, les bactéries, les virus et les acariens qui entrent en contact avec sa surface.

Transformé en fil, il permet de créer un polyester contenant 0,9% de cuivre, dont l’action antibactérienne résiste au lavage. Après 50 cycles en machine, les propriétés biocides du tissu restent inchangées.

Des hôpitaux débarrassés des bactéries

Au-delà de la fabrication de vêtements antibactériens, Codelco explore déjà d’autres pistes, comme l’aquaculture et la santé publique.

Pour améliorer la qualité des conditions d’élevage des saumons, dont le Chili est l’un des principaux producteurs de la planète, l’entreprise a notamment crée de nouvelles cages. Fabriquées à partir d’un alliage de cuivre, elles permettent aux poissons de grandir dans un environnement exempt de parasites et d’agents pathogènes.

Dans les établissements de santé, le cuivre pourrait aussi rendre de grands services aux patients les plus vulnérables. Pour s’en assurer, Codelco a « cuivré » la moitié des chambres de l’unité de soins intensifs de l’Hôpital du Cuivre Salvador Allende, à Calama. Le métal a été appliqué sur les surfaces les plus sensibles comme les lits, les accoudoirs des chaises, les tables, les pieds à perfusion, ou encore les stylos utilisés lors des examens médicaux. Les résultats sont très prometteurs, puisqu’après 10 mois d’utilisation, la charge bactérienne a pu être réduite de 90% dans l’hôpital.

Recyclage infini pour le métal rouge

Kawell, une autre entreprise chilienne, a décidé pour sa part de prendre soin de la santé des chevaux. Pour cela, elle développe et commercialise des fers à cheval composés d’un alliage de cuivre qui élimine 99% des champignons et des bactéries. Le succès a été immédiat, et le fabricant exporte déjà ses produits à travers l’Amérique latine et vers les États-Unis.

Jennyfer Salvo, directrice de communication de la fondation Imagen de Chile, souligne l’impact positif de ces nouvelles applications pour l’image du pays :

« Le cuivre ne sert pas uniquement de conducteur dans les circuits électroniques, mais possède d’autres attributs : une malléabilité importante, des propriétés bactéricides et une capacité de recyclage infinie, entre autres caractéristiques. Tout cela fait du métal rouge un matériau crucial pour les prochains défis de la vie moderne, et place notre pays à la pointe de l’innovation mondiale dans ces domaines. »

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