Au travail en vélo, un ministre montre l’exemple

Depuis cinq mois, les employés du Ministère des Relations extérieures se rendent une fois par semaine à vélo sur leur lieu de travail. En tête du peloton, le ministre des Affaires étrangères d’un pays pas comme les autres, où l’on prend à cœur la lutte contre le réchauffement climatique.

Par GVadmin Modifié le 19 juin 2013 à 18 h 36

Depuis cinq mois, les employés du Ministère des Relations extérieures se rendent une fois par semaine à vélo sur leur lieu de travail. En tête du peloton, le ministre des Affaires étrangères d’un pays pas comme les autres, où l’on prend à cœur la lutte contre le réchauffement climatique.

Contre le CO2 et le sédentarisme

Avec la jambe droite du pantalon serrée dans la chaussette, un costume porté sans cravate et un large sourire, Ricardo Patiño pourrait presque passer pour un cycliste comme les autres, s’il n’était accompagné de deux gardes du corps trahissant sa fonction.

Il est 7 heures 15 ce vendredi matin, et le ministre des Affaires Étrangères équatorien se faufile dans la circulation de Quito, affrontant les pentes abruptes qui caractérisent les rues de la capitale andine.

Arrivé au parc Isla Tortuga, il rejoint les 110 cyclistes qui, comme lui, se rendront aujourd’hui au ministère à la force des mollets. Depuis cinq mois, la quasi-totalité du personnel parcourt ainsi 6 kilomètres à bicyclette, une fois par semaine. En réduisant l’utilisation de la voiture, l’initiative a déjà permis d'éviter l’émission de 1600 kilos de CO2.

Au-delà du bénéfice environnemental, Ricardo Patiño souligne l’importance de cette activité physique, génératrice de bien-être en milieu urbain :

« Nous faisons de l’exercice, mais ça n’est pas vraiment du sport, il s’agit de s’habituer à une mobilité ne passant pas par l’automobile, qui est plus agressive, plus dangereuse, et qui encourage le sédentarisme. Cela ne veut pas dire que nous n’utilisons pas la voiture, mais qu’il faut savoir s’en passer en temps opportun. »

Un ministre qui fait des émules

Pour garantir la sécurité des cyclistes tout au long du trajet, la caravane ministérielle est accompagnée par des membres de l'organisation Ciclópolis, chargée de la promotion du cyclisme dans la capitale. Tous les dimanches, entre 8 heures et 14 heures, cette association restreint la circulation automobile sur un grand axe urbain, afin que les vélos puissent parcourir la ville en toute sécurité.

Au fil des mois l’initiative de Ricardo Patiño a gagné en popularité. Aux participants de la première heure se sont joints le ministre des sports, ainsi qu’une vingtaine d’employés du Secrétariat national de la planification et du développement (SEMPLADES).

Alors qu’ils n’étaient qu’une douzaine de fonctionnaires à se rendre au travail en deux-roues il y a cinq mois, ils sont aujourd’hui plus d’une centaine.

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