Récif urbain : des maisons en dur pour les poissons des Caraïbes

À Cancún, le sculpteur Jason de Caires reloge les créatures marines dans des maisonnettes spécialement adaptées à leurs besoins. Situé à 30 minutes en bateau de la ville de Cancún, le site est accessible aux amateurs de plongée sous-marine.

Par GVadmin Modifié le 17 octobre 2012 à 12 h 11

À Cancún, le sculpteur Jason de Caires reloge les créatures marines dans des maisonnettes spécialement adaptées à leurs besoins. Situé à 30 minutes en bateau de la ville de Cancún, le site est accessible aux amateurs de plongée sous-marine.

crédit EFE

Un musée sous les mers

Les poissons et les crustacés mexicains bénéficient d'un nouveau toit, grâce à la dernière création de Jason de Caires, créateur du Musée de Sculpture Subaquatique de Cancún (MUSA) :

« L’idée est de créer un récif artificiel, un « récif urbain ». J’ai conçu les maisons avec l’aide de biologistes du Parc Marin National et nous les avons adaptées afin que les différentes espèces puissent vivre à l’intérieur. »

Construites en ciment spécial, les maisons ressemblent à des habitations humaines mais possèdent des formes intérieures pensées pour chaque type de créature marine. Les langoustes et les crustacés disposent par exemple de cavités plates pour grimper, tandis que des volumes semblables à des grottes ont été construits pour les poissons, qui préfèrent les grands espaces obscurs.

Les maisons ont été installées dans le Parc Marin National, sur le site du MUSA. Construit il y a deux ans, le musée abrite près de 500 sculptures à échelle humaine et compte deux « salles d’exposition ». La première est située non loin d’Isla Mujeres, à 30 minutes en bateau de Cancún, et l’autre se trouve au sud de la ville, non loin de la zone hôtelière.

Comment éloigner les touristes des récifs naturels ?

L’objectif du sculpteur est de laisser peu à peu les coraux envahir ses œuvres, afin de les transformer tout en offrant un habitat aux espèces menacées. Grâce au récif urbain, c’est au tour des poissons de venir coloniser le site.

Le MUSA bénéficie du soutien du ministère de l’Environnement du Mexique, qui espère protéger la barrière de corail de la région, endommagée par le trafic maritime, les ouragans et les hordes de touristes qui viennent admirer les fonds marins.

Jason de Caires explique que le musée offre un site alternatif de plongée :

« Le but de ce parc sous-marin est d’éloigner les visiteurs des récifs naturels, pour que les personnes pratiquant la plongée en apnée ou avec des bouteilles se rabattent sur cette zone qui est mieux contrôlée. »

Le MUSA étant situé à 5 mètres de profondeur, des palmes, un masque et un tuba suffisent pour y accéder. Selon le sculpteur, il est également possible de visiter le musée à bord d’un petit sous-marin appartenant au parc national. Chaque année, le site accueille plus de 200 000 personnes.

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