Lutter contre la densité urbaine : une tour ou faire comme Montréal ?

Après son dernier article traitant du problème de densité de population dans les grandes villes , Lloyd Alter a été approché par Dinu Bumbaru, directeurs des politiques d’Héritage Montréal, qui lui a démontré que le quartier du « Plateau » de Montréal était un excellent modèle de densité. En effet, alors que son paysage est à l’opposé des gratte-ciels longtemps promus, il ne fait aucun compromis sur la densité de sa population et son bien-être.

Par Stacy Aubenas Modifié le 7 novembre 2012 à 17 h 37

Après  son dernier article traitant du problème de densité de population dans les grandes villes , Lloyd  Alter a été approché par Dinu Bumbaru, directeurs des politiques d'Héritage Montréal, qui lui a démontré que le quartier du « Plateau » de Montréal était un excellent modèle de densité. En effet, alors que son paysage est à l’opposé des gratte-ciels longtemps promus, il ne fait aucun compromis sur la densité de sa population et son bien-être.

La ville, sur la base de la densité

L’Observation urbaine du Centre d’études sur les réseaux, les transports, l’urbanisme et les constructions publiques définit la densité comme :

« un rapport entre la population et la surface au sol, ou un rapport entre le bâti et la surface au sol. »

Mais la densité perçue est souvent trompeuse. Les tours, par exemple, donnent l’impression d’une densité plus forte que les bâtiments traditionnels, alors qu’il n’en est rien. Les maisons mitoyennes produisent une densité réelle plus forte que de grands immeubles séparés.

Densification urbaine, le quartier du Plateau comme modèle

C’est le cas du « Plateau » à Montréal. La plupart de ses logements sont faits ainsi : 3 étages avec des escaliers extérieurs d’une raideur assez impressionnante  (un système sans doute assez glissant en hiver).

Ils ont une capacité de densités de plus de 11 000 personnes par kilomètre carré. Ce qui est extrêmement dense ! Avec ces escaliers extérieurs, très efficaces, il n’y a pratiquement aucune perte d’espace intérieur. Quartier très branché et très prisé, tout le monde veut y vivre, et les familles aiment également y élever leurs enfants.

Un exemple à suivre ?

Dans le cas d’immeubles à 40 étages, en comptant les pertes d’espaces des couloirs, escaliers de secours, ascenseurs et distances de séparation entre les bâtiments, il ne serait pas possible de loger plus de personnes dans cette même zone.

Lloyd  Alter conclu en se citant lui-même:

« En fin de compte, nous ne devrions pas suivre les propositions de  Glaeser et Owen  et faire les choses comme  à Manhattan ; il est plus probable que nous souhaitions des constructions comme dans le Greenwich Village ou Paris, avec des bâtiments de hauteur modérée  plus résistants lorsque le courant est coupé. C'est la densité raisonnable: assez dense pour avoir des rues dynamiques  avec des magasins et des services locaux, mais pas trop haut pour que les gens n’aient pas à prendre les escaliers à reculons. Suffisamment dense pour soutenir l'infrastructure pour des vélos et du transport en commun, mais pas trop dense pour éviter les stations de métro et les parkings souterrains de trop. Suffisamment dense pour créer un sentiment de communauté, mais pas trop afin que tous ne glissent dans l'anonymat. »

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