Le crowdfunding, source de financement de l’urbanisme durable

Comment financer des projets de quartier sans faire appel aux banques ? Deux amies architectes ont trouvé la réponse en créant ensemble la première plateforme de financement participatif de Santiago. Une initiative qui stimule la créativité urbaine et transforme chaque citoyen en mécène potentiel.

Par Stacy Aubenas Modifié le 7 novembre 2012 à 17 h 37

Comment financer des projets de quartier sans faire appel aux banques ? Deux amies architectes ont trouvé la réponse en créant ensemble la première plateforme de financement participatif de Santiago. Une initiative qui stimule la créativité urbaine et transforme chaque citoyen en mécène potentiel.

 

Une plateforme pour mieux vivre la ville

Si le crowdfunding n'est plus une nouveauté, il était, jusqu’à présent, plutôt réservé à la production d’œuvres culturelles, notamment des films ou des documentaires.

Alors que la moitié de la population mondiale vit déjà en ville et que cette proportion devrait passer à 70 % d’ici 2050, les deux architectes Marisol García et Krista Canellakis ont eu l’idée d’appliquer la recette au financement de projets urbains à caractère social.

L’histoire commence à Londres lorsque les deux étudiantes, l’une chilienne et l’autre américaine, se promirent de réaliser ensemble un projet qui permettrait d’améliorer le quotidien dans leurs villes respectives. En juillet 2011, elles soumirent leur idée à Start-up Chile, un programme gouvernemental de promotion de l’innovation, destiné à attirer les jeunes talents au Chili. La réponse positive de l’organisme fut l’occasion pour Krista de rejoindre son amie à Santiago et de se mettre au travail.

Des projets qui modifient l’espace urbain

L’objectif de leur plateforme est de permettre le financement de différents types de projets améliorant le quotidien urbain, qui vont des peintures murales à la création de points de recyclage, en passant par les jardins urbains, l’éclairage solaire ou les interventions artistiques sur l’espace public.

Éphémères ou permanentes, les initiatives retenues sont celles qui génèrent un changement de l’espace urbain.

« Nous n’acceptons pas les projets qui ne bénéficient qu’à une seule personne, ou qui restent confinés dans une maison. Ils doivent être accessibles au plus grand nombre », explique la jeune chilienne.

La viralité du Web mise à profit

Pour trouver les fonds nécessaires à leur réalisation, les projets sont publiés en ligne et les visiteurs du site sont invités à faire une contribution si l’un d’eux retient leur intérêt. Une contrepartie sera systématiquement proposée aux donateurs, qui prennent ainsi une part active aux projets.

C’est le principe du crowdfunding, qui tire partie de la « viralité » des publications en ligne. Lorsqu’un projet suscite l’intérêt à grande échelle et réussit à faire parler de lui sur les réseaux sociaux, il devient possible de collecter des fonds importants à partir d’une multitude de dons modestes.

Moins d’un mois après sa création, la plateforme rassemble déjà plusieurs projets originaux. Parmi eux, l’installation de lampes solaires fabriquées par les enfants sur le chemin de l’école, la création d’un atelier environnemental destiné aux plus jeunes qui débouchera sur la culture d’un jardin, ou encore la mise en place d’un métier à tisser géant sur le Cerro San Cristóbal.

1 commentaire on «Le crowdfunding, source de financement de l’urbanisme durable»

  • Les projets que vous décrivez gagneraient notamment à faire appel au crowdsourcing puisque dans ce cas précis, ce seraient les participants-investisseurs qui eux-mêmes pourraient introduire leurs idées dans le développement de projets urbains.

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