Biocommerce : une option de reconversion pour les FARCS ?

Pour assurer le maintien de la paix dans un pays déchiré par un demi-siècle de conflit armé, l’ONU envisage de promouvoir le commerce durable de produits issus de la biodiversité. Des activités qui devraient profiter en premier lieu aux victimes et aux ex-combattants des régions les plus touchées.

Par Octavia Tapsanji Publié le 31 octobre 2012 à 0 h 32

Pour assurer le maintien de la paix dans un pays déchiré par un demi-siècle de conflit armé, l’ONU envisage de promouvoir le commerce durable de produits issus de la biodiversité. Des activités qui devraient profiter en premier lieu aux victimes et aux ex-combattants des régions les plus touchées.

Quand les noix de muscade aident les victimes du tsunami

Les personnes touchées par le conflit armé peuvent-elles trouver un emploi grâce au commerce durable ? C’est la piste qui a été retenue lors de la Conférence des Nations unies pour le commerce et le développement (UNCTAD).

« Nous venons d’entamer des discussions avec le Programme national de biocommerce du gouvernement colombien et le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), afin de réinsérer les ex-combattants et les victimes grâce à des emplois dans le secteur du biocommerce », explique Lorena Jaramillo, experte en biodiversité et changement climatique auprès de l’UNCTAD.

Le projet s’inspire d’une initiative qui fonctionne déjà en Indonésie, dont le but est de venir en aide aux femmes victimes du tsunami de 2004 n’ayant reçu aucun dédommagement. Là-bas, c’est grâce à la production de noix de muscade que les victimes de la vague meurtrière ont pu retrouver une activité.

Une exploitation durable de la biodiversité

En Amérique latine et dans les Caraïbes, l’abondance des richesses naturelles offre un potentiel énorme pour ce genre de projets : la région concentre en effet six des dix-sept pays « méga-divers » de la planète : le Brésil, la Colombie, l’Équateur, le Mexique, le Pérou et le Venezuela.

Ainsi baptisés car ils abritent une part très importante de la biodiversité de notre planète, ces pays peuvent compter sur le biocommerce pour assurer leur développement social et économique.

L’UNCTAD définit le biocommerce comme étant « l’ensemble des activités de collecte de production, de transformation et de commercialisation des biens et des services provenant de la biodiversité autochtone et respectant des critères de durabilité économique, sociale et environnementale ».

En Colombie, le projet de création d’emplois à travers le biocommerce serait destiné en priorité aux femmes et aux jeunes, qui sont les deux communautés les plus touchées par le conflit armé.

Lorena Jaramillo estime que l’initiative pourrait voir le jour dès l’année prochaine et espère que l’intégration d'ex-combattants permettra de favoriser le dialogue entre le gouvernement et les guérilleros.

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