Un grand projet d’éolien offshore pourra-t-il faire redémarrer la filière ?

La seconde tranche du plus grand projet éolien offshore chinois est entrée en service fin novembre. Avec ses 182 MW installés au large du Jiangsu, ce projet pourra-t-il relancer une filière qui peine à démarrer ?

Par Stacy Aubenas Modifié le 5 décembre 2012 à 10 h 41

La seconde tranche du plus grand projet éolien offshore chinois est entrée en service fin novembre. Avec ses 182 MW installés au large du Jiangsu, ce projet pourra-t-il relancer une filière qui peine à démarrer ?

Des projets reportés

Car si la Chine est le premier pays du monde en termes de capacité éolienne installée, l’offshore semble bien être le parent pauvre des ENR. Alors que plusieurs pays européens investissent fortement dans cette source d’énergie qui concilie les apports de l’éolien classique tout en éliminant plusieurs de ses désavantages, l’empire du milieu fait du surplace. Un appel d’offre pour des projets se montant à 1GW a été repoussé sine die, et les espoirs portés par l’éolien offshore semblent devoir être reportés à plus tard…

Dans ce contexte, la mise en service de la dernière tranche du projet de Rudong (province du Jiangsu), est une éclaircie à signaler. Les 58 éoliennes installées offrent une capacité de 150MW, qui vont s’ajouter aux 32MW terminés en septembre 2010. Le parc intertidal produira 455GW.h d’énergie chaque année, de quoi alimenter 190 000 foyers urbains.

L'offshore adapté à la situation chinoise

La raison pour laquelle l’offshore est particulièrement adapté à la situation chinoise, c’est avant tout que les grandes villes chinoises consommatrices d’énergie sont situées le long de la côte du pacifique. Alors que l’éolien classique est principalement installé dans les grandes plaines et plateaux de l’ouest et du nord chinois, très éloignés des centres de consommation, l’électricité des éoliennes offshore peut être consommée très près de son lieu de production. D’autre part, la densité de la population chinoise et la rareté des terres agricoles rendent leur utilisation à des fins énergétiques très contestée.

Beaucoup espèrent donc que l’exploitation de Rudong sera le signal d’un redémarrage pour cette filière. D’autant plus que Longyuan, le développeur du projet, assure que la rentabilité est au rendez-vous. « Le prix d’achat de l’électricité produite à Rudong a été fixé à 0,778 yuans par kW.h. Cela nous assure un revenu très satisfaisant » assure un responsable de la société. De quoi attirer les convoitises ?

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