Les Galápagos inaugurent le premier aéroport écologique au monde

Véritable emblème de la biodiversité, les îles équatoriennes se devaient de montrer l’exemple en matière d’architecture durable. C’est chose faite avec le nouveau terminal de Baltra, où un savant contrôle du vent offre une climatisation naturelle, tandis que le soleil fournit lumière et énergie.

Par Octavia Tapsanji Modifié le 1 janvier 2013 à 13 h 53

Véritable emblème de la biodiversité, les îles équatoriennes se devaient de montrer l’exemple en matière d’architecture durable. C’est chose faite avec le nouveau terminal de Baltra, où un savant contrôle du vent offre une climatisation naturelle, tandis que le soleil fournit lumière et énergie.

Les matériaux sont récupérés sur les anciens bâtiments

Un an après le début des travaux, l’aéroport écologique des Galápagos entre en service sur l’île de Baltra, située à près de 1000 kilomètres des côtes équatoriennes. Conçu selon les principes de l’architecture bioclimatique, ce nouveau bâtiment exploite au mieux les ressources naturelles de son environnement afin de minimiser sa consommation énergétique.

Sa construction a nécessité un investissement de 24 millions de dollars et a été confiée à l’entreprise argentine Corporación América, qui assurera l’exploitation du site au cours des 15 prochaines années.

L’ouverture du nouveau terminal a lieu avant que les travaux de finitions ne soient achevés, pour permettre la réutilisation de la pierre et du bois provenant de l’ancien aéroport. Une stratégie qui facilite le recyclage des anciens matériaux, et limite les nouveaux besoins.

La brise emporte les odeurs de kérosène

Pour réduire au maximum la consommation énergétique de l’aéroport, ses concepteurs ont opté pour une climatisation naturelle. Le bâtiment comporte de larges ouvertures orientées de manière à capter la brise, pour générer une ventilation permanente. Dans les rares espaces où la circulation naturelle est impossible, des canalisations souterraines apportent de l’air qui se rafraichit tout seul en passant sous terre.

La prise en compte des vents dominants a également permis de déterminer l’emplacement optimal du terminal par rapport à la piste, afin de réduire le bruit perçu par les passagers et d'éviter que les gaz d’échappement des avions ne pénètrent dans le bâtiment.

Fermeture nocturne pour éviter l’éclairage électrique

Les nombreuses ouvertures font la part belle à l’éclairage naturel, rehaussé grâce à de nombreuses façades intérieures peintes de couleur claire. De plus, l’aéroport fonctionne exclusivement de jour, afin de limiter le recours à l’électricité. Ce sont des panneaux photovoltaïques qui fournissent 13 % de l’énergie consommée, et les constructeurs comptent faire grimper cette proportion à 25 % prochainement.

L’eau douce fait également partie des ressources précieuses aux Galápagos, l’île de Baltra ne comptant aucune source. C’est une usine de dessalement qui satisfera les besoins de l’aéroport, c’est pourquoi ses concepteurs ont attaché une importance toute particulière à la chasse au gaspillage, en recyclant par exemple l’eau utilisée dans les lavabos afin d’alimenter les chasses d’eau.

Ces nombreuses innovations technologiques destinées à minimiser l’impact environnemental ont permis à l'aéroport de Baltra de décrocher la certification LEED "Or", décernée par le Conseil de construction verte américain (US Green Building Council).

Le nouveau bâtiment permettra d’accueillir entre 800 et 1000 passagers chaque jour et sera inauguré officiellement en février 2013.