Le Portugal aux côtés de la France sur le projet de Fusion Nucléaire

La production d’électricité à partir de la fusion nucléaire, considérée comme une source d’énergie propre, abondante et sure, peut devenir une réalité, avec la construction en France du réacteur expérimental. Un projet dans lequel le Portugal est engagé.

Par Octavia Tapsanji Modifié le 7 février 2013 à 10 h 58

La production d’électricité à partir de la fusion nucléaire, considérée comme une source d’énergie propre, abondante et sure, peut devenir une réalité, avec la construction en France du réacteur expérimental. Un projet dans lequel le Portugal est engagé.

©Reuters

La participation portugaise est assurée par l’Institut de Plasmas et Fusion Nucléaire (IPFN) de l’Institut Supérieur Technique de Lisbonne. Il va mettre au point un système de diagnostic de l’endroit où se fera la réaction de fusion nucléaire.

Le contrat a une durée de 4 ans et un montant de 8,5 millions d’euros. L’IPFN sera à la tête d’un consortium international, composé d’un institut espagnol et d’un italien.

Un concept qui vient des étoiles

Le président de l’IPFN, Bruno Soares Gonçalves, explique que le réacteur expérimental construit en France, et prévu pour 2021, prétend "prouver la viabilité scientifique et technologique de l’énergie basée sur la fusion nucléaire".

La fusion nucléaire, jonction de deux ou plusieurs noyaux atomiques, se produit à l’intérieur des étoiles. Les scientifiques "simulent ce même processus sur Terre afin de produire de l’énergie électrique", explique Bruno Soares Gonçalves. Concrètement, le consortium va s’occuper de "surveiller la distance entre le plasma et les parois du réacteur".

Le plasma est un des états physiques de la matière, semblable au gaz, très chaud, "avec une température similaire à celle des étoiles, mais moins dense". Si le plasma touche les parois du réacteur, il l’abime.

Un projet mondial à long terme

Le Réacteur Expérimental Thermonucléaire International (ITER) est un projet conjoint de l’Union Européenne, des Etats-Unis, de la Chine, du Japon, de la Corée du Sud, de l’Inde et de la Russie.

Une fois construit, l’équipement sera testé pendant 10 à 15 ans avant de pouvoir fabriquer le premier prototype commercial.

Pour Bruno Soares Gonçalves, l’énergie obtenue par fusion nucléaire est « plus sure, plus propre et plus abondante » que celle obtenue par fission. La fission nucléaire provoque « une forte radioactivité » due à l’éclatement d’atomes de grande taille.

"Une réaction de fission nucléaire mal contrôlée peut entrainer des accidents comme ceux de Tchernobyl et Fukushima", souligne le président de l’IPFN.

Une énergie sans limites ?

En fusion nucléaire, le "combustible" utilisé pour produire de l’énergie sont des isotopes d’hydrogène, abondants dans l’eau de mer. En se joignant, ils provoquent une réaction.

"S’il y a un problème, la réaction s’éteint ", explique Bruno Soares Gonçalves. Ce qui fait de la fusion nucléaire "une méthode sure, qui produit beaucoup plus d’énergie, sans utiliser de matériaux radioactifs et sans produire des résidus qu’il faut stocker pendant des millions d’années".

Pour le spécialiste, il s’agit d’ "une source énergétique pour des centaines de milliards d’années ".

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