Gaspillage alimentaire : les dates de péremption remises en question

Doit-on jeter de manière systématique les aliments dont la date limite est dépassée ? Experts et industriels s’accordent à dénoncer un système d’étiquetage défaillant, qui pousse les consommateurs à remplir leurs poubelles de millions de tonnes de denrées en parfait état de conservation.

Par Stacy Aubenas Publié le 11 février 2013 à 0 h 42

Doit-on jeter de manière systématique les aliments dont la date limite est dépassée ? Experts et industriels s’accordent à dénoncer un système d’étiquetage défaillant, qui pousse les consommateurs à remplir leurs poubelles de millions de tonnes de denrées en parfait état de conservation.

Une semaine de plus pour consommer les produits périssables

Pour mettre un frein au gaspillage massif d’aliments, le gouvernement envisage d’allonger d’une semaine le délai de consommation figurant sur les emballages de nombreux produits, notamment les œufs et les yaourts.

Actuellement fixée à 28 jours pour la plupart des aliments, la durée légale de conservation pourrait, de l’avis des spécialistes, être révisée sans pour autant mettre un danger la santé des consommateurs.

Dans un pays durement éprouvé par la crise, la  chasse aux dépenses superflues figure parmi les priorités du gouvernement.

« Nous ne pouvons plus tolérer qu’à l’intérieur de l’Union Européenne 89 millions de tonnes [de nourriture] en bon état soient jetées tous les ans, dont 7,7 millions de tonnes en Espagne, au sein des foyers dans 42 % des cas », s'indigne Miguel Arias Cañete, ministre de l’Agriculture, de l’Environnement et de l’Alimentation.

Péremption et consommation optimale, deux notions très différentes

La proposition du gouvernement devra cependant être soumise à l’Agence de sécurité alimentaire, seul organisme habilité à modifier le système actuel.

La distinction entre date de péremption, et date limite de consommation optimale est au cœur du débat. Dans le premier cas, cette information concerne des produits rapidement périssables, susceptibles par exemple de provoquer une intoxication s’ils sont consommés trop tard. La mention « À consommer de préférence avant le » indique en revanche que les qualités organoleptiques ou nutritionnelles du produit ne peuvent plus être garanties après cette date, mais sans que cela constitue un danger pour la santé.

Le bon sens, meilleure méthode pour juger de l’état d’un produit

Si l’Espagne propose une simple révision du système de dates de consommation, les Grecs vont plus loin en envisageant d’autoriser les supermarchés à vendre des produits périmés ou dont la date optimale est dépassée. Le prix de ces aliments serait réduit, afin de les rendre accessibles aux familles les plus modestes.

Du côté des associations de consommateurs, on plaide plutôt en faveur d’un retour au bon sens, seule méthode à même de protéger le consommateur des dangers que représentent les produits avariés. Il n’y a pas si longtemps, les procédés de conservation n’étaient pas aussi sûrs qu’aujourd’hui, et les fabricants n’étaient pas tenus de mentionner de date limite. L’aspect et l’odeur des denrées étaient alors les seuls critères permettant de juger de la qualité d’un produit.

2 commentaires on «Gaspillage alimentaire : les dates de péremption remises en question»

  • Bonjour,

    Sur Iphone Android il existe une application pour ne pas gaspiller ses aliments pourquoi ne pas l’utiliser 😉
    FRIGO ALERTE

    Répondre
  • vos articles sont peut être très intéressants, mise en page soignée, qui a l’air sérieuse mais c’est écrit tellement petit que cela confine au confidentiel. j’ai mis du zoom + lunettes loupe : c’est encore très inconfortable à la lecture.
    dommage
    ps : je n’ai pas une vue excellente, c’est sûr, mais je suis habituée, et là c’est vraiment dur

    Répondre
Laisser un commentaire

* Champs requis

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.