Architecture bioclimatique

Construire une maison en respectant les principes de la biologie et de l’écologie, possible ? Les Néo-Zélandais l’ont fait ! En matière de construction, ils regorgent décidément de bonnes idées.

Par Octavia Tapsanji Modifié le 20 mars 2013 à 9 h 21

Construire une maison en respectant les principes de la biologie et de l’écologie, possible ? Les Néo-Zélandais l’ont fait ! En matière de construction, ils regorgent décidément de bonnes idées.

©Element Magazine

Quelle est donc la différence principale entre biologie et écologie ? Il s’agit du double impact de la construction sur l’environnement (écologie) et sur la santé de ses habitants (biologie).

Les principes de la construction biologique et écologique ont été appliqués le plus possible dans la construction d’une maison à Oratia. Il fallait permettre à trois générations de partager confortablement l’espace, et de créer un environnement intérieur sain.

Un intérieur agréable grâce à la nature

La maison utilise donc un chauffage solaire passif, faisant face au nord, du béton qui agit comme masse thermique et absorbe les rayons du soleil, et est très isolée grâce à des murs de 140 mm d’épaisseur et du double vitrage, encore très rare dans cette partie du monde. Grâce à cela, la température ambiante devrait être à peu près la même tout au long de l’année.

Des dispositifs de protection solaire ont été incorporés au toit, côté nord, afin d’empêcher une surchauffe pendant l’été. L’utilisation de fenêtres à claire-voie aide à la circulation de l’air et à la ventilation, créés lors de la rencontre d’un air chaud ascendant et de l’air frais qui provient d’un coin ombragé de la maison. Le double garage est positionné au sud de la maison afin de la protéger des vents froids du sud-ouest.

Grâce à ce design qui permet de profiter d’une chaleur naturelle l’hiver, d’une ventilation agréable l’été, d’assez de lumière naturelle et d’un intérieur chaud et sec, les conditions essentielles pour vivre sainement sont en place. Il faut néanmoins encore se pencher sur la minimisation des polluants.

La réduction des produits nocifs

Les finitions des murs et des planchers n’utilisent que très peu de COV, substance pouvant être nocive. Les matériaux en PVC ont été très peu utilisés également.

Les planchers sont en bois et recouvrent le béton, ce qui réduit la poussière et facilite le ménage. Les plinthes et les placards ont également été découpés de façon à réduire l’accumulation de la poussière.

Les appareils qui nécessitent d’être branchés se trouvent à des endroits spécifiques, afin que le reste de la maison soit épargné par les radiations électromagnétiques.

Un respect de l’environnement

En plus de créer un environnement de vie plus sain, les clients avaient insisté sur l’importance de suivre des principes de construction respectueux de l’environnement. Ceux-ci comprenaient l’efficacité énergétique en utilisant des matériaux manufacturés localement, la minimisation des déchets, le recueillement de l’eau de pluie et la gestion des eaux usées sur le site.

Cette maison a été construite par l’institut de la construction bioclimatique (The Building Biology and Ecology Institute), établi en 1990 en Nouvelle-Zélande. Il a été créé en réponse aux inquiétudes grandissantes concernant les effets néfastes de la construction sur la santé de l’homme et sur l’environnement. Cet institut s’engage à créer un environnement intérieur plus sain, plus harmonieux et plus respectueux de la nature. Il essaie de sensibiliser les gens aux dangers qu’implique la vie dans certaines constructions modernes, et de leur montrer comment créer de meilleurs endroits où vivre, à travers l’éducation, la recherche et la promotion de ces pratiques.

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