Un tapis de poissons morts gâche la carte postale de Rio

Pour le 3ème jour consécutif, la célèbre lagune ‘Rodrigo de Freitas’ de Rio de Janeiro, s’est réveillée couverte de poissons morts. D’après le Secrétariat Municipal de l’Environnement (Smac), la conjonction de plusieurs facteurs a entrainé un manque d’oxygène dans l’eau, provoquant une hécatombe qui dépasse les 65 tonnes de poissons morts.

Par Octavia Tapsanji Modifié le 25 mars 2013 à 10 h 41

Pour le 3ème jour consécutif, la célèbre lagune ‘Rodrigo de Freitas’ de Rio de Janeiro, s’est réveillée couverte de poissons morts. D’après le Secrétariat Municipal de l’Environnement (Smac), la conjonction de plusieurs facteurs a entrainé un manque d’oxygène dans l’eau, provoquant une hécatombe qui dépasse les 65 tonnes de poissons morts.

©Gabriel de Paiva/Agência O Globo

Pluies, chaleur, marée et ponte d’œufs explique cette hécatombe

Le responsable des Ressources Hydriques du Smac, Alexandre De Bonis, explique que 4 facteurs ont affecté la qualité environnementale de la lagune ces derniers jours, entrainant ce désastre environnemental : de fortes pluies, qui ont déversé de l’huile et des matières organiques dans l’eau, la ponte d’œufs d’une espèce de poisson, des fortes chaleurs qui ont réduit le niveau d’oxygène dissout dans l’eau et la marée basse.

“Quand la marée est haute, les vannes sont ouvertes et amènent de l’eau oxygénée dans la lagune. Mais nous avons eu des marées basses…” explique-t-il. D’après lui, “février et mars sont les mois où les poissons d’alose (espèce qui correspond à 95% des poissons de la lagune) sont les plus susceptibles à ce manque d’oxygène”.

Le dernier bulletin de la Lagune, rapportant des données du 13 mars, montre que 70% de la lagune était impropre à toute activité récréative, et que la qualité de l’eau était considérée comme critique, tout comme le niveau d’oxygène dissout. Selon De Bonis, la Lagoa Rodrigo de Freitas est surveillé 24 heures sur 24, mais il n’est pas toujours possible d’éviter ce genre de problèmes.

 “Nous avons un programme de gestion et un plan de contingence qui sont actionnés en cas de période critique. Malheureusement, cela ne suffit pas toujours. Réellement, tout a été fait pour éviter cela, d’ailleurs la dernière grande mortalité de poissons fut en 2009. Mais cette conjonction de facteurs a conduit à ce climat négatif pour la lagune”.

Des poissons qui ne sont pas péchés

Les quantités de poissons péchés avaient déjà fortement augmenté ces derniers jours : 280 kg le 11 mars, 480 kg le 12 et 2,8 tonnes le 13, vu que les grands poissons se trouvaient à la surface, où la concentration d’oxygène est plus élevée. Mais, d’après De Bonis, l’alose n’est pas pêchée parce qu’elle n’a pas de valeur marchande. “Nous étudions la possibilité de rémunérer la pèche de l’alose, mais nous n’avons pas encore trouvé d’accord”.

L’hypothèse d’un déversement d’égouts dans la lagune a été écartée par la Compagnie d’Etat des Eaux et Egouts (Cedae). D’après la compagnie, cette pratique a été abolie en 2007, grâce à un plan d’assainissement réalisé autour de la Lagoa Rodrigo de Freitas. La Cedae affirme qu’une inspection a été faite après l’apparition des poissons morts et qu’elle n’a révélée aucune avarie.

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