C’est officiel, l’air d’Hyderabad n’est pas respirable !

Le bureau de contrôle de la pollution de l’état d’Andhra Pradesh a dévoilé des chiffres qui font froid dans le dos : taux de benzène près de deux fois supérieur au seuil considéré dangereux, particules fines dépassant également les seuils de sécurité. De quoi inquiéter la population.

Par Stacy Aubenas Publié le 27 mars 2013 à 0 h 57

Le bureau de contrôle de la pollution de l’état d’Andhra Pradesh a dévoilé des chiffres qui font froid dans le dos : taux de benzène près de deux fois supérieur au seuil considéré dangereux, particules fines dépassant également les seuils de sécurité. De quoi inquiéter la population.

Explosion de la pollution atmosphérique

Les chiffres révélés par le Bureau de Contrôle de la Pollution (BCP) font montre d’une dégradation rapide de la situation. En 2011, la concentration de benzène dans l’air s’élevait à 1,8 mg par mètre cube en moyenne. Sur l’année 2012, cette concentration a explosé pour atteindre 8,4 mg par mètre cube. Un taux bien supérieur à la limite de 5 mg par mètres cube, au delà de laquelle les risques pour la santé de l’homme deviennent importants. La raison de l’explosion de la concentration de ce cancérigène ? Pour S Jeevanand Reddy, organisateur du forum pour le développement durable, la cause en est évidente. « La première source de cette explosion de la pollution atmosphérique est l’augmentation subite de l’utilisation de carburants altérés ». Le renchérissement continu des prix des carburants a conduit de plus en plus d’entreprises et de particuliers à utiliser des fiouls altérés, conduisant à une dégradation sévère de la situation.

Des indicateurs qui virent au rouge

La concentration de benzène n’est malheureusement pas le seul indicateur de pollution qui vire au rouge dans la capitale de l’Andhra Pradesh. Le niveau de concentration de particules fines, selon les indicateurs PM2.5 et PM10 sont également au dessus des limites considérées comme sûres. L’indicateur PM10 a atteint 129 microgrammes par mètres cube (contre une norme nationale de 60 microgrammes par mètre cube). L’indicateur PM2.5 atteignait quant à lui 54 microgrammes par mètre cube en moyenne l’an dernier (à comparer à une norme de 40). L’augmentation est là aussi brutale, puisque la concentration en PM2.5 s’élevait à seulement 2,5 microgrammes par mètres cube en 2011.

Après le diagnostic et la recherche des causes de cette situation, l’administration ferait bien de travailler à la résoudre. Le gouvernement chinois, confronté à un problème similaire sur une échelle encore plus effrayante, a promis de déployer l’artillerie lourde pour améliorer la qualité de l’air dans ses grandes villes. Espérons que les autorités indiennes sauront en faire autant.

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