La permaculture, une façon de recréer nos communautés

Finn Mackesy, qui organise l’atelier de permaculture à Auckland, a expliqué quels en sont ses principes lors d’une conférence. L’atelier se veut d’élaborer une détermination de la communauté par l’éducation, en aidant des citoyens actifs à développer des aptitudes utiles pour leur communauté, ainsi que d’acquérir plus de compréhension vis-à-vis de son fonctionnement.

Par Stacy Aubenas Publié le 28 mars 2013 à 0 h 49

Finn Mackesy, qui organise l’atelier de permaculture à Auckland, a expliqué quels en sont ses principes lors d’une conférence. L’atelier se veut d’élaborer une détermination de la communauté par l’éducation, en aidant des citoyens actifs à développer des aptitudes utiles pour leur communauté, ainsi que d’acquérir plus de compréhension vis-à-vis de son fonctionnement.

De nouveaux indicateurs de progrès

On utilise généralement le PIB d’un pays afin de savoir comment ce pays se porte. Dans l’atelier de permaculture, on pense que le PIB ne veut pas dire grand-chose. Afin de mesurer les progrès d’une communauté et définir ses objectifs, l’atelier propose d’utiliser les Genuine Progress Indicators (GPI), les indicateurs de progrès authentiques, dans 10 domaines : la santé, la richesse économique, l’éducation, la biodiversité, la gouvernance, la démographie, la détermination, la culture, l’environnement marin et côtier et l’environnement terrestre et d’eau douce. La communauté fixe elle-même ses objectifs et peut ainsi mesurer ses progrès.

Mais ce qui est important pour ceux qui veulent s’investir dans leur communauté, c’est de penser au capital. Pas au capital financier, mais au capital social. Cela donne du pouvoir à la communauté en examinant les valeurs que les différents membres ont en commun, ainsi qu’en prenant conscience de leurs différences. Cela permet de travailler ensemble plus facilement pour développer des solutions.

Communiquer et prendre des décisions effectivement

L’atelier apprend également à communiquer. Cette forme de communication non violente peut servir aux couples, aux familles, à n’importe quelle organisation. Elle permet aux gens de communiquer leurs besoins, leurs inquiétudes ou encore leurs idées… On apprend à parler autant qu’à écouter : les rôles sont réciproques.

La prise de décision est abordée : comment peut-on se mettre d’accord ? Tout le monde peut avoir son mot à dire grâce aux signaux gestuels. C’est une méthode qui vient directement de différents mouvements activistes et évite que certains s’imposent au détriment d’autres qui parleraient moins.

Réconcilier les mondes ruraux et urbains

Comment prend-on des décisions stratégiques afin d’améliorer nos conditions de vie? Comment peut-on recréer l’interconnexion qui existe entre nos centres urbains et les zones rurales ?

Comment doit-on utiliser les caractéristiques du monde rural au profit de la communauté sans détruire les ressources? Telles sont les questions qui se posent lors de l’atelier. On apprend également à utiliser les talents, la passion et la créativité que l’on trouve chez les membres de la communauté urbaine. L’aménagement de notre propre environnement nous permet de répondre aux problèmes qui nous entourent, et de mieux vivre ensemble.

A notre époque, nous avons perdu beaucoup de notre savoir-faire, surtout en ce qui concerne nos ressources naturelles. Nous avons besoin de les redécouvrir afin de vivre de façon plus durable et respectueuse de l’environnement. Nous devons penser à un système efficace, où le voisin qui dispose de trop de patates peut les échanger avec celui qui a trop de tomates. Nous avons besoin de sécurité alimentaire, qui aide à la détermination.

Un mouvement qui prône l’importance de manger local est en plein essor partout dans le monde, comme le montre l’association neo-zélandaise Ooooby (voir Manger Local ) où les produits sont achetés directement du producteur.

Un contrôle sur l’économie locale

Plus nous avons de contrôle sur notre économie locale, plus nous disposons de détermination et de souveraineté dans notre communauté. Il y a de nombreux systèmes de monnaie communautaire tels que la banque du temps ou le troc. Le système HANDS est devenu très populaire dans une région de Nouvelle-Zélande (voir HANDS: les échanges gratuits de biens et services cartonnent! )

Ces systèmes permettent de développer des relations entre les membres de cette communauté, de récolter un capital humain, d’échanger des aptitudes. La monnaie nationale devrait seulement être utilisée pour ce qui n’est pas local car de toute façon elle ne reste jamais trop longtemps dans la communauté.

Les cultures en transition

Les cultures en transition, aussi appelées villes en transition, appliquent les principes de la permaculture. Ses membres organisent des projets afin de se réapproprier la ville ou le quartier et de lui donner une atmosphère communautaire. Du festival pour la planète à la chasse au trésor géante, tout est bon pour rassembler les habitants et leur permettre de parler de ce qui compte sans mentionner la politique. En Nouvelle-Zélande, beaucoup de ces villes existent déjà. (voir Les « villes en transition » : la construction d’un futur)

Bref, la permaculture s’inscrit partout, et propose un mode de vie plus local et communautaire pour permettre à chacun d’évoluer et d’élaborer un monde meilleur.

 

Aucun commentaire à «La permaculture, une façon de recréer nos communautés»

Laisser un commentaire

* Champs requis

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.