Les éboueurs gâchent les efforts consentis pour trier les ordures

Les journalistes d’un grand quotidien local ont filmé les éboueurs officiels. Alors que leur responsabilité est de vider les ordures non recyclables, ils y mélangent le contenu des poubelles de matériaux à recycler. Décourageant pour le public qui voit ses efforts anéantis à grande échelle.

Par Stacy Aubenas Publié le 28 mars 2013 à 0 h 51

Les journalistes d’un grand quotidien local ont filmé les éboueurs officiels. Alors que leur responsabilité est de vider les ordures non recyclables, ils y mélangent le contenu des poubelles de matériaux à recycler. Décourageant pour le public qui voit ses efforts anéantis à grande échelle.

Photo: Sam Tsang

Une pratique surprenante

On Kee Metal, une société spécialisée dans le recyclage, est chargée de collecter les bacs de matériaux recyclables installés dans les rues : métaux, papier, verre, … Problème, ses employés trouvent bien souvent ces bacs vides… C’est que les agents de la propreté urbaine les ont précédé, et ont versé le tout dans leurs camions de collecte des déchets. La révélation de cette pratique surprenante a été faite par des journalistes du South China Morning Post (SCMP). De quoi décourager les particuliers qui se donnent la peine de trier leurs déchets… pour rien.

De quoi aussi faire pester le contribuable. C’est que le gouvernement de Hong-Kong a dépensé près de 13 millions de dollars HK (environ 1,3 millions d’euros) pour s’assurer les services de On Kee Metal. La société, qui maîtrise tous les circuits de recyclage et présente des processus garantissant la qualité de la prestation, se rémunère sur la vente de produits recyclés. Avec les pratiques des éboueurs de Hong-Kong, On Kee connaît un manque à gagner conséquent. D’autre part, le gaspillage de matières premières est regrettable.

Des pratiques qui empirent la situation

Plus inquiétant encore, c’est que les pratiques des agents de propreté rendent la situation pire que celle qui prévalait avant l’arrivée de On Kee Metal et du tri sélectif. A l’époque, les plus indigents s’étaient reconvertis en masse en collecteurs de déchets. Dès qu’un matériau recyclable était jeté dans une poubelle publique, on pouvait être sûr qu’un de ces laissés pour compte de la société s’en chargerait. Bien avant l’arrivée des éboueurs. La revente aux petits ateliers de recyclage assurait leur subsistance à ces ‘ramasseurs non officiels’. L’apparition des bacs de déchets recyclables et l’attribution à On Kee de la collecte serait donc un pas en arrière si les pratiques révélées par le SCMP se maintenaient. Faisons confiance à l’administration pour qu’elle ne le permette pas…

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