Parole d’écoacteur : Jérôme Caviglia, fondateur d’Atemia

J’ai eu l’occasion de rencontrer Jérôme Caviglia, fondateur d’Atemia (Bureau d’étude qui mène une activité de conseil et de formation en développement durable auprès des collectivités, des institutions culturelles et des entreprises des secteurs loisirs, culture, tourisme et évènements) lors d’un weekend passé en Savoie.

Par Octavia Tapsanji Modifié le 11 avril 2013 à 10 h 40

J’ai eu l’occasion de rencontrer Jérôme Caviglia, fondateur d’Atemia (Bureau d’étude qui mène une activité de conseil  et de formation en développement durable auprès des collectivités, des institutions culturelles et des entreprises des secteurs loisirs, culture, tourisme et évènements) lors d’un weekend passé en Savoie. Il a accepté de se prêter au jeu des questions-réponses, pour en savoir plus sur son métier, ses valeurs et son entreprise où il fait bon travailler.

Présentez-vous en quelques lignes : Comment est née l’entreprise Atemia ? Combien de collaborateurs êtes-vous ?

Après un cursus universitaire dans les domaines culturels et touristiques, j’ai pris le parti de donner vie à mes engagements en créant l’entreprise Atemia en 2004. Sensibilisé aux enjeux du développement durable, j’ai alors pris conscience de la nécessité et de l’opportunité de développer des services à haute valeur ajoutée pour les acteurs de la filière loisirs, culture, tourisme et de les accompagner dans le changement qu’implique le contexte actuel, qu’il soit économique, environnemental ou socio-culturel. J’ai travaillé ainsi comme consultant indépendant pendant 4 ans  avec la grande chance de décrocher des marchés passionnants et d’acquérir progressivement une légitimité dans mes secteurs d’activités. En 2008, l’aventure d’Atemia s’est conjuguée au pluriel avec l’entrée dans l’entreprise de mes 2 associés actuels et l’élargissement de nos activités au domaine de l’événementiel.
Nous sommes aujourd’hui 9 à travailler au sein de l’entreprise avec 3 implantations géographiques (Chambéry, Rennes et Genève). Nous organisons notre activité autour deux départements « Patrimoines et Tourisme » et « Eco-conception de la culture et des évènements ».

Pouvez-vous nous nommer quelques projets récents auxquels vous avez participé ?

Atemia travaille actuellement à l’aménagement scénographique d’une Maison de l’Environnement et du Développement Durable à Hénin Beaumont (62). 250 mètres carrés et une serre sont valorisés pour sensibiliser les habitants du territoire à l’éco-citoyenneté dans un bâtiment exemplaire.

Nous travaillons également avec Marseille Provence 2013 - capitale européenne de la culture – à l’élaboration d’une stratégie d’éco-responsabilité de cet événement majeur et à la mise en place d’un plan d’actions visant à réduire l’impact environnemental des manifestations. Un travail que nous menons aussi par exemple pour le Musée du Quai Branly sur les expositions temporaires.

Quel a été le projet qui vous a le plus marqué (par sa finalité, les actions mises en place, les hommes rencontrés, etc.) ?

Atemia a conçu et accompagné la réalisation de 7 parcours urbains sur la commune de Loos-en-Gohelle (62) qui valorisent la politique de développement durable mise en œuvre par les élus et les habitants depuis 30 ans. Les visiteurs, spécialistes ou novices, découvrent en vélo et à l’aide de tablettes tactiles, l’ensemble des initiatives vertueuses locales par le biais de contenus plurimédias (films, maquettes 3D, interviews, diaporamas…). Cette opération, qui a duré 3 ans et se poursuit encore, nous a permis d’aller au bout de nos concepts en travaillant dans une ambiance constructive et chaleureuse avec les élus, les techniciens et les habitants.

Vous êtes très sensible à votre « écologie personnelle ». Avec deux enfants, comment arrivez-vous, en tant que Chef d’entreprise, à consacrer du temps à votre famille ?

Je considère que le bonheur se trouve dans l’équilibre. Je veille donc à donner une juste place à chaque activité que j’entreprends et à fixer des règles sur la gestion de mon temps en m’appliquant une grande rigueur organisationnelle. Grâce à une équipe très efficace, j’arrive aujourd’hui à condenser ma semaine de travail sur 4 jours.

Comment gérez-vous le stress au quotidien ? Quelques conseils à partager avec les lecteurs de ce blog ?

J’ai la grande chance d’être assez peu sujet au stress. J’essaie de prendre beaucoup de recul par rapport au quotidien qui nous éloigne souvent des réalités et qui tend à donner une importance démesurée à l’accessoire. Je pense aussi qu’il est important d’entreprendre de nombreux projets en dehors de son activité professionnelle. Ils permettent de s’ouvrir à de nouveaux horizons et de relativiser tout ce qui nous arrive au bureau.

Atemia souhaite être un modèle innovant de société responsable ainsi qu’un véritable moteur du changement. Concrètement, quelles actions mettez-vous en place au sein de votre société ?

Atemia est avant tout une entreprise militante. Nous plaçons notre responsabilité sociale et environnementale au même titre que notre performance économique. Nous aspirons donc à être exemplaires dans notre fonctionnement et avons mis en place de nombreux dispositifs pour y parvenir. L’axe de bien-être dans l’entreprise me paraît central et se traduit chez nous par une flexibilité du temps de travail, une responsabilisation de chaque salarié, quelque que soit son poste, une rémunération équitable et la recherche d’un climat de coopération et de solidarité aux dépends de la compétition et de l’individualisme.

Vous cotisez pour « 1% for the Planet », pouvez-vous nous en dire plus à ce sujet ? 

Cette action est la plus symbolique et la plus visible de notre politique de RSE. Nous donnons depuis 2007 1% de notre chiffre d’affaire annuel (soit 10% de nos bénéfices) à des associations environnementales. Nous leur proposons également du bénévolat de compétences en leur mettant à disposition des journées de travail de consultants. Nous aidons cette année 4 projets dans les domaines de l’agriculture bio, des monnaies locales et de la protection des rivières sauvages.
L’alliance 1% pour la planète est née aux Etats Unis et regroupe aujourd’hui plus de 1 000 entreprises et 3 000 associations à travers le monde.

Merci Jérôme d’avoir pris le temps de nous en apprendre un peu plus sur votre société, vos réalisations et votre philosophie ! Je vous souhaite une très bonne continuation dans vos projets personnels et professionnels.

Marie-France Farré

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