Architecture durable : un bâtiment absorbe les gaz d’échappement

La structure alvéolaire géante protégeant l’hôpital Manuel Gea Gonzáles n’est pas seulement esthétique : son revêtement en oxyde de titane lui confère aussi d’étonnantes propriétés dépolluantes. Le bâtiment filtre littéralement l’atmosphère, éliminant oxydes d’azote, COV et bactéries.

Par Octavia Tapsanji Publié le 16 avril 2013 à 0 h 07

La structure alvéolaire géante protégeant l’hôpital Manuel Gea Gonzáles n’est pas seulement esthétique : son revêtement en oxyde de titane lui confère aussi d’étonnantes propriétés dépolluantes. Le bâtiment filtre littéralement l’atmosphère, éliminant oxydes d’azote, COV et bactéries.

Du dioxyde de titane ultrafin, pour neutraliser les polluants

Alliant modernité et sobriété grâce à des formes géométriques inspirées de la structure des quasi-cristaux, la façade de l’hôpital Manuel Gea Gonzáles offre aux passants de Mexico un spectacle architectural saisissant. Mais pas seulement. En circulant au travers de cette structure complexe, l’air de la ville est aussi purifié grâce à une surprenante technologie mise au point par l’entreprise allemande elegant embellishments.

Les modules blancs composant les 2500 mètres carrés de façade du bâtiment sont recouverts d’une couche de dioxyde de titane ultrafin, dont les propriétés photocatalytiques permettent de neutraliser les gaz d’échappement des voitures.

Vie utile du matériau : 5 à 10 ans

Un faible rayonnement ultraviolet comme celui de la lumière du jour suffit à activer le revêtement, qui piège alors les composés les plus dangereux pour la santé humaine comme les oxydes d’azote et les composés organiques volatils (COV).

Ces derniers sont transformés en produits inoffensifs (eau et gaz carbonique), préservant la santé des patients de l’hôpital et celle des personnes se trouvant à proximité du bâtiment. Les propriétés antiseptiques de l’oxyde de titane offrent par ailleurs au matériau un effet bactéricide.

Baptisé Prosolve 370e, le revêtement possède une vie utile comprise entre 5 et 10 ans. Au terme de cette période, les blocs peuvent être démontés pour être remplacés ou un nouveau revêtement peut être appliqué. En théorie, la structure sera capable d’absorber la pollution générée chaque jour par 8750 automobiles.

Les alvéoles favorisent la circulation de l'air

Selon ses créateurs, la forme alvéolaire de la façade a été pensée de manière à réduire la vitesse du vent et à créer des turbulences, qui assurent une meilleure répartition des polluants sur la surface de la structure. Elle permet également d’optimiser la quantité de lumière reçue par le bâtiment, afin de diminuer les besoins en climatisation.

Le chantier prendra fin au cours du mois d’avril et permettra peut-être à ce quartier de la ville de Mexico, l’une des plus polluées au monde, de jouir d’une meilleure qualité de l’air.

Aucun commentaire à «Architecture durable : un bâtiment absorbe les gaz d’échappement»

Laisser un commentaire

* Champs requis

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.