Les feux domestiques responsables de 30% de la pollution de l’air

L’université d’Aveiro a dévoilé une étude qui conclut que les feux de bois domestiques, notamment les feux de cheminée, peuvent provoquer des problèmes de santé publique et altèrent sérieusement la qualité de l’air.

Par Mathieu Viviani Publié le 18 avril 2013 à 0 h 46

L’université d’Aveiro a dévoilé une étude qui conclut que les feux de bois domestiques, notamment les feux de cheminée, peuvent provoquer des problèmes de santé publique et altèrent sérieusement la qualité de l’air.

©Chatsam

D’après le rapport des chercheurs de cette université portugaise, près de 30% de la pollution atmosphérique au Portugal est due aux feux de bois provenant d’équipements domestiques, un phénomène qui met en danger la qualité de l’air. Ce pourcentage équivaut à 2 millions de tonnes de bois que les Portugais ont brûlé en 2010, dans des cheminées et des récupérateurs de chaleur.

Une des conséquences de la crise économique

"C’est une tendance qui augmente", affirme Célia Alves, chercheuse du groupe de Qualité de l’Atmosphère au Centre d’Etudes de l’Environnement et de la Mer (CESAM) affilié à l’université d’Aveiro. D’après elle, la crise économique et la hausse des prix de l’électricité et des dérivés du pétrole ont poussé les gens à se tourner vers des solutions plus économiques.

Les dangers de ces feux ne se font pas uniquement sentir dans l’atmosphère mais affectent aussi sur la santé publique. D’après le CESAM, une grande partie des particules émises par la combustion du bois sont cancérigènes. "Les particules sont inhalables et peuvent se déposer dans les alvéoles, provoquant ainsi des dommages à l’appareil respiratoire", explique la chercheuse.

Les cheminées sont les plus nocives

Les chercheurs se sont concentrés sur l’étude de trois équipements de combustion domestique de bois: la cheminée traditionnelle, le récupérateur de chaleur non certifié (utilisé dans 44% des maisons portugaises) et un dispositif similaire mais certifié dans divers pays européens (utilisé par 7% des Portugais).

Les résultats de l’étude ont montré que le récupérateur de chaleur certifié permet une récupération plus efficace de la chaleur, tout en ayant une combustion plus efficace, ainsi que des niveaux de polluants rejetés dans l’air bien inférieurs à ceux du récupérateur non certifié. La cheminée traditionnelle est la plus nocive, présentant de niveaux de polluants 8 fois supérieurs à ceux du récupérateur certifié. L’université d’Aveiro a en outre découvert que plus le bois est humide au moment de sa combustion, plus le rejet de particules polluantes dans l’air est important.

1 commentaire on «Les feux domestiques responsables de 30% de la pollution de l’air»

  • Bonjour,
    Il y a de moins en moins de personnes qui utilisent les feux domestiques maintenant. En tout cas, la pollution est responsable de plus de 14% des cas d’asthmes chez les enfants. Il y a de quoi réfléchir

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