Les premiers refugiés climatiques

La Nouvelle-Zélande accueillera-t-elle les premiers réfugiés du réchauffement climatique ? C’est la question qui a été posée au gouvernement par le parti des verts, et qui a été discutée au forum des leaders parlementaires et politiques du Pacifique.

Par Mathieu Viviani Modifié le 29 avril 2013 à 10 h 56

La Nouvelle-Zélande accueillera-t-elle les premiers réfugiés du réchauffement climatique ? C’est la question qui a été posée au gouvernement par le parti des verts, et qui a été discutée au forum des leaders parlementaires et politiques du Pacifique.

© Hermann Josef Hack

Une menace imminente

En effet, de nombreuses îles du Pacifique pourraient disparaître ces prochaines années et entrainer la première migration forcée, causée par le réchauffement planétaire. L’augmentation de tempêtes tropicales et l’élévation du niveau de la mer qui pourrait être d’un demi-mètre à un mètre, sont en cause. Dr Kennedy Graham, membre du parlement du parti des verts, a demandé au premier ministre néo-zélandais si son gouvernement accepterait ces réfugiés climatiques. La réponse de ce dernier semble très évasive et ne parle que d’un lointain futur.

Kennedy Graham a donc soumis au premier ministre les propos du président de l’île de Kiribati, Anote Tong. Celui-ci a déclaré : « Afin que notre peuple survive, nous allons devoir immigrer : nous pouvons attendre jusqu’à ce que nous devions déplacer massivement notre population, ou nous pouvons les préparer à partir de maintenant. »

Bien que le premier ministre néo-zélandais reconnaisse que les îles de Kiribati, Tokelau et Tuvalu seront certainement les premières touchées par les changements climatiques, aucune aide n’a été décidée pour le moment.

La Nouvelle-Zélande refuse de gratifier les accords de Copenhague

Lors du forum des leaders et parlementaires du Pacifique, Kennedy Graham s’est également excusé de la part des Néo-Zélandais qui désapprouvent la décision gouvernementale de ne pas signer les accords de Copenhague. Ceux-ci portent sur la réduction des émissions carbone et le combat contre le réchauffement climatique. En effet, 97% des scientifiques soutiennent que la situation des îles du Pacifique est la conséquence directe des activités humaines.

Des changements climatiques déjà visibles

Les délégués de ces îles ont témoigné sur la façon dont la montée des eaux affecte leur façon de vivre. A Kiribati, la taille de l’île a déjà réduit, impactant la pêche et les récoltes. Sur les îles Mariannes du Nord, il n’y a déjà plus de plages ou de côtes et beaucoup de points de repère ont disparu. Le conseiller de la ville de Nouméa a affirmé que la Nouvelle-Calédonie fait face à une perte de biodiversité et à d’autres impacts environnementaux. A Samoa, les tempêtes tropicales de ces 6 dernières années ont fait énormément de morts et détruit une partie du pays.

Si la Nouvelle-Zélande ne fait rien, est-ce que la communauté internationale mettra en place un plan de relocation de ces réfugiés ? C’est en tout cas ce que demandent les délégués des nations du Pacifique.

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