Les autorités zambiennes ne relâchent pas leur lutte contre l’homosexualité. Déclarations, intimidation, persécution et abus des droits de l’homme.
Un couple d’homosexuels obligés de passer une visite médicale de force
Les autorités zambiennes ne relâchent pas leur lutte contre l’homosexualité. Déclarations, intimidation, persécution et abus des droits de l’homme.
Relations indécentes et contre nature
Deux hommes de 21 ans appelés James Mwape et Philip Mubiana ont été accusés d’avoir des relations sexuelles contre nature. Les hommes ont aussi été accusés de vivre ensemble comme “mari et femme”. Selon la police, un membre de la famille du couple les aurait dénoncés aux autorités.
Les médias locaux ont annoncé qu’après leur arrestation, les deux hommes avaient été obligés de se soumettre à des examens médicaux à l’hôpital afin de rechercher des traces de sodomie. Depuis, ils ont été libérés sous caution, et comparaitront devant le tribunal dans quelques jours car les examens se sont révélés positifs.
Le mois dernier, déjà, à Lusaka, un activiste pour les droits de l’homme nommé Paul Kasonkomona avait incité la population à se mobiliser en faveur des droits des homosexuels et des lesbiennes à la télévision. En quittant les studios, la police l’a arrêté pour “incitation à participer à des activités indécentes”. Il a passé quatre jours en prison, puis il a été relâché sous caution.
Une homophobie franche et déclarée
A l’instar d’autres hommes politiques en Ouganda ou au Zimbabwe, le ministre de l’intérieur, Edgar Lungu, a récemment déclaré que l’homosexualité n’est pas un phénomène africain :
"C’est vraiment dommage que les étrangers nous aient amené cette nouvelle tendance. Nous marchons sur un terrain dangereux si on les laisse faire. La police doit faire son travail… les mariages entre personnes du même sexe ne sont pas une chose normale," a-t-il déclaré au quotidien Zambia Daily Mail.
Lungu a fait son commentaire après que quatre couples homosexuels aient essayé sans succès de se marier à l’hôtel de ville de Lusaka. Les autorités ont refusé de leur délivrer des permis de mariage.
De lourdes peines de prison
Selon la loi zambienne, les actes sexuels consentis entre adultes du même sexe sont des crimes. Les délits comme la sodomie ou les relations entre femmes peuvent être punis de 15 ans ou de la prison à vie. Les personnes ayant tenté d’avoir des relations sexuelles homosexuelles reçoivent au minimum sept ans de prison ou un maximum de 14 ans.