Reconstruisons nos communautés : un aperçu néo-zélandais

L’atelier de permaculture d’Auckland focalise sur la reconstruction de nos sociétés afin de les rendre plus solides et unies.

Par Octavia Tapsanji Publié le 30 mai 2013 à 0 h 07

L’atelier de permaculture d’Auckland focalise sur la reconstruction de nos sociétés afin de les rendre plus solides et unies.

©Occupy Welly

Un constat alarmant

Quand on s’assied près d’un inconnu dans le bus, on préfère généralement sortir son Smartphone et tweeter à propos de son petit déjeuner au lieu de reconnaître l’existence d’un être humain à ses côtés.

Oublions le bus. Sourions-nous à nos voisins ? Nos villes n’ont plus rien à voir avec les villages qu’elles étaient autrefois. La place du village et les enfants jouant sur la route ont disparu, et nos petits commerces se font de plus en plus rares.

Nous vivons dans des communautés dortoirs d’où on fait la navette et où l’on va uniquement pour diner et dormir. Les gens sont déconnectés de ce qui les entoure. Les enfants pensent que les carottes poussent sur les arbres. Certains adultes souffrent même d’« addiction au portable ». Les taux de dépression montent en flèche, comme c’est aussi le cas pour notre nombre d’amis sur Facebook. C’est la même chose partout dans le monde.

Des principes de reconstruction efficaces

A l’atelier de permaculture d’Auckland, l’accent est mis sur la nécessité de reconstruire nos sociétés. « La permaculture sociale » est indispensable au fonctionnement d’une société unie. Alors, comment pouvons-nous créer de meilleures sociétés ?

« Afin de construire une société solide, on a besoin de reconnaître et de célébrer les différences qui y existent, explique Finn Mackesy, le co-fondateur de l’atelier. Pour cela, il faut comprendre correctement ses cultures et communautés. Certains participent à l’élaboration de la communauté de façon inconsciente, en adhérant au club de foot local par exemple. Il faut également apprendre à partager et à dialoguer pour façonner une culture commune. »

Certains groupes ont même créé des méthodes de prise de décision complètement démocratiques en suivant ces procédures. Le mouvement Occupy a utilisé la prise de décision en consensus. Une série de signes gestuels voyants ont été développés pour que le groupe puisse se mettre d’accord en dépit de leurs différences politiques.

Le mouvement Occupy de Wellington a donné naissance à Loomio, une application en ligne de prise de décision. Il permet aux membres de communautés diverses de prendre part à des décisions les concernant au niveau local, national ou international. Ils n’ont donc pas besoin de se trouver nécessairement au même endroit. Il y a désormais plus de 4000 utilisateurs de Loomio, qui viennent d’Amérique, d’Océanie et d’Europe. Ses principes se basent sur la responsabilisation, la justice sociale et se veut de trouver la façon dont nous pouvons progresser dans notre futur.

Alors la prochaine fois qu’on monte dans le bus, levons les yeux de nos téléphones : il y a tout un monde de vrais personnes à côté de nous !

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