La pêche au thon pourrait bientôt fermer dans le Pacifique

La pêche intensive des premiers mois de l’année pourrait entraîner la fermeture prochaine d’importantes zones de pêche dans le Pacifique.

Par Mathieu Viviani Publié le 11 juin 2013 à 0 h 16

La pêche intensive des premiers mois de l’année pourrait entraîner la fermeture prochaine d’importantes zones de pêche dans le Pacifique.

© Philippe Chagniot

Des jours de pêche comptés

D’après les tendances observées depuis le début de l’année, « les Parties à l’Accord de Nauru ne disposeront probablement plus de jours de pêche d’ici octobre. Certaines Parties devront fermer leur zone économique exclusive », prévoit le directeur des pêches des Iles Marshall, Glen Joseph.

Avec une zone de pêche combinée représentant 70 % des prises de bonites dans le Pacifique, les Parties à l’Accord de Nauru (la Papouasie-Nouvelle-Guinée, les Iles Salomon, Nauru, Palau, les Etats fédérés de Micronésie, les Iles Marshall, Kiribati et Tuvalu) gèrent l’industrie de la pêche au thon grâce à un "système jour-navire" qui répartit les jours de pêche entre les Parties. Chaque pays reçoit un quota de jours de pêche par an en fonction duquel il accorde des licences de pêche aux flottes étrangères, une ressource économique essentielle pour la majorité de ces petits États. Lorsqu’un pays épuise son quota de jours, il doit fermer sa zone de pêche ou racheter les droits d’une autre Partie à l’Accord. Le système vise à garantir une gestion durable des ressources et à maintenir les cours de la bonite sur le marché mondial.

Résister aux pressions internationales

La zone de pêche des Parties à l’Accord de Nauru représente 50 % de l’ensemble des prises de bonites dans le monde, une importance qui a permis aux pays de tripler le coût des licences de pêche au cours des trois dernières années. Pourtant la demande des flottes de pêche américaines, asiatiques et européennes reste élevée, une pression économique à laquelle il peut s’avérer difficile de résister (Kiribati s’est fait rappeler à l’ordre pour avoir dépassé son quota de jours l’année dernière).

« C’est la nature de la situation », déclare Joseph. « Nous avons convenu d’appliquer des limites et nous devons maintenir ces limites, non seulement pour l’intégrité du système de contingentement, mais aussi en raison du respect de l’accord attendu de nous dans la région, et de la part de la communauté internationale ». Joseph précise que l’ouverture et la fermeture des zones de pêches demeurent « des questions souveraines pour chaque île ».

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