Rolls Royce utilise des voiliers hybrides pour réduire ses coûts d’expédition

La voiture hybride parait être la dernière invention dans le transport routier, mais les navires hybrides (alliant voiles et vapeur) ont sillonné les océans durant tout le 19e siècle et sont de retour ! Leur but est de réduire les émissions polluantes, le bruit dans les ports du monde entier ainsi que les coûts de transport des entreprises.

Par Octavia Tapsanji Publié le 16 septembre 2013 à 0 h 17

La voiture hybride parait être la dernière invention dans le transport routier, mais les navires hybrides (alliant voiles et vapeur) ont sillonné les océans durant tout le 19e siècle et sont de retour ! Leur but est de réduire les émissions polluantes, le bruit dans les ports du monde entier ainsi que les coûts de transport des entreprises.

©Balint Porneczi

Troquer l’avion et le navire-diesel pour un bateau hybride

Rolls Royce, mieux connu pour ses voitures de luxe et ses moteurs d'avions, travaille sur un nouveau projet de navire à voiles afin de compenser la flambée des coûts du carburant. En effet, l’entreprise participe à l'élaboration d'un navire, doté de moteurs biométhane, et qui pourra transporter jusqu’à 4 500 tonnes.

« Nous sommes à l'aube d'une transition », confie Mr Oskar Levander, vice-président pour l'innovation à l'unité marine de Rolls. Il prédit un passage des combustibles fossiles très polluants vers des alternatives telles que l'éther de diméthyle et le gaz naturel liquéfié, ainsi que  l’utilisation de « la voile à haute performance ».

Un navire innovant

Rolls Royce travaille avec le constructeur B9 Shipping, basée en Irlande du Nord, sur ce nouveau bateau hybride qui mesurera  100 mètres de long et sera principalement alimenté par un système automatisé de voiles dites « Dyna-rig ».

La société affirme que toutes les technologies utilisées sont déjà validées et disponibles. Le système de voile « Dyna-rig » a été conçu à l’origine dans les années 1960 par l'ingénieur allemand Wilhelm Prolls, et utilisé pour la première fois par le constructeur italien Perini Navi sur son clipper de 88 mètres, nommé « Le Faucon maltais », qui a fait son voyage inaugural en 2006.

Il possède un système autonome et libre de rotation sans gréement et comprend de nombreuses petites voiles qui sont exploitées par voie électrique à partir du pont. Ce qui  permet de les déployer très rapidement pour maximiser la puissance du vent et les refermer tout aussi rapidement en cas de rafales soudaines.

Rolls Royce fournira une centrale électrique de secours inspirée de son modèle Bergen, qui peut produire du méthane à partir des déchets de la ville. La voile et le moteur peuvent également être utilisés ensemble pour une efficacité optimale.

Bien que la conception hybride augmente les coûts immédiats de production, l’entreprise B9 confirme qu'ils seront amortis et remboursés entre trois et cinq ans alors que la durée de vie de ce nouveau voilier est estimé à 30 ans. En bref, en plus de rejeter moins de polluants, de consommer mois de carburant, les bénéfices monétaires à moyen et long terme pour l’entreprise sont conséquents. Les technologies environnementales ont décidément le vent en poupe !

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